Placées à l'entrée des entreprises ou lieux publics, des caméras capables de détecter si une personne a de la fièvre sont des outils particulièrement interessants dans la lutte contre la propagation du covid-19. Une entreprise du Dorat a conçu des caméras mobiles qui peuvent s'adapter en tout lieu.
Alors que la C.N.I.L (la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) a rendu mardi 26 mai 2020 un avis globalement positif à Stopcovid, l'application de traçage sur smartphone. N.I.T.D. une petite entreprise du nord de la Haute-Vienne, au Dorat fabrique des caméras thermiques qui détectent si l'on a ou non de la fièvre.
La démonstration faite par Romain Kerrinckx le directeur de la société N.I.T.D. à notre équipe de journalistes est parlante :
La caméra scanne ma peau et prend la température sur la zone la plus chaude.
En dessous de 37 degrès tout va bien, en revanche lorsque le directeur de N.I.T.D. réitère l'expérience en ayant au préalable chauffé la paume de sa main avec un briquet, une alarme visuelle et sonore s’enclenche pour signaler que la situation est anormale.
Avec l’arrivée du coronavirus cette entreprise familiale de six salariés installée au Dorat en Haute-Vienne, décide d’intégrer dans ses caméras de surveillance un logiciel de détection des personnes ayant de la fièvre.
Romain Kerrinckx, directeur de la société N.I.T.D. précise :
Ces dispositifs là nous permettent de savoir si les personnes filmées sont potentiellement porteuses du coronavirus, en tout cas si elles ont de la fièvre et dans ce cas doivent rester chez elles.
Des caméras utilisées dans les aéroports, gares, entrées des entreprises, lieux de passages. L’astuce de ce système est un signal vidéo encodé et des caméras transportables à souhait comme l'explique Joé Biava technicien-apprenti chez N.I.T.D. :
Nous ajoutons à la caméra de base un dispositif sur lequel le système fixe de la caméra va pouvoir être installé afin de devenir nomade et de pouvoir être fixé sur des poteaux.
Il s’agit là de caméras thermiques utilisées notamment en Corée du Sud. Comme toujours avec se genre de dispositif la question de la liberté individuelle se pose.
On a pas le droit d’enregistrer les données, ni de rechercher des gens grâce à ces données. Précise Romain Kerrinckx.
En France on ne peut obliger personne à passer devant ce type de dispositifs. Cependant les caméras thermiques représentent un marché porteur en ces temps d’épidémie.