A Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne, où les Américains étaient installés pendant la Première Guerre mondiale, le musée du chemin de fer illustre l'influence des Etats-Unis sur le réseau ferré français. Une modernisation éclair, permise par la guerre.
L’arrivée du chemin de fer à Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne, à la fin du 19e siècle, a permis de créer une manufacture de chaussures. Ces 1 000 mètres carrés d’histoire accueillent aujourd’hui le musée du chemin de fer, l'Historail. Un lieu nourri par l’histoire de la Première Guerre mondiale et par l’intervention américaine.
Pour célébrer l’aide des Etats-Unis, les ouvrières d’une manufacture de Saint-Léonard avaient réalisé l’année de la victoire une bannière américaine avec 45 étoiles, au nombre d’Etats américains. Rien d’anodin puisqu’il y avait des cantonnements dans les alentours de Limoges, dont Saint-Léonard-de-Noblat.
Les soldats partent, le matériel reste
Les soldats américains s’entraînaient au camp de la Courtine. Pour faciliter leur travail, les transports du matériel et des hommes, les États-Unis ont importé des locomotives et des wagons. Leur influence sur le réseau français qui n’était pas adapté démarre en juin 1917. Les États-Unis ont alors procédé à des modifications pour faire circuler leurs trains. Le dispatching est l’une d’elles. Cette technique permet au régulateur de surveiller et noter la circulation des trains grâce à la liaison téléphonique qui relie les gares.En 1919, l’année qui suit la fin de la Grande Guerre, les troupes américaines se retirent mais laissent le matériel importé. Un geste qui permet d’accélérer la modernisation du réseau ferré français.
L’Historail s’ouvre au public samedi 10 et dimanche 11 novembre à l’occasion du centenaire de l’Armistice de la Guerre 14-18. L’exposition se poursuivra à la bibliothèque de Saint-Léonard pour les groupes.