Ce mardi 14 mars est une date symbolique dans l'organisation des JO à Paris en 2024. 500 jours avant l'ouverture de cet événement, c'est aussi une montée en puissance de cette préparation en Haute-Vienne, en Creuse et en Corrèze.
500 jours. Une date symbolique pour faire un point sur l'organisation des Jeux Olympiques de Paris, qui se tiendront rappelons-le du 26 juillet au 11 août 2024. Le Président du comité d'organisation, Tony Estanguet, assure que "tout se passe dans les temps et que tous les ingrédients sont réunis".
Si effectivement tout se passe à Paris en 2024, les régions et les départements relayent la portée de l'événement, puisque la France n’a pas accueilli les Jeux Olympiques d’été depuis plus d'un siècle.
En Limousin comme partout en France, les opérations de communication événementielle commencent à monter en puissance : il s'agit de sensibiliser à la pratique du sport et de permettre au plus grand nombre d'être associé aux JO de Paris.
Les comités départementaux olympiques et sportifs de la Haute-Vienne, de Creuse et de Corrèze travaillent donc de concert avec les élus des conseils départementaux, les clubs et autres associations sportives pour promouvoir, au fil des mois, ces JO à Paris.
Des manifestations sont ainsi prévues jusqu'en 2024 avec des villages olympiques, concerts, conférences, expositions. Le 3 avril prochain, sera notamment inaugurée la semaine olympique et paralympique, pour sensibiliser les scolaires aux disciplines olympiques et paralympiques 2024. La labellisation "Génération 2024" développe depuis 2017 les passerelles entre le monde scolaire et le mouvement sportif pour encourager la pratique physique et sportive des jeunes.
Les communes qui se manifestent pour organiser des événements sont aussi accompagnées par les CDOS (Comités départementaux olympiques et sportifs). Elles peuvent aussi bénéficier d'une enveloppe budgétaire de l'Etat, dans le cadre d'un plan de soutien aux installations sportives de proximité. À Monceaux-sur-Dordogne, en Corrèze, par exemple, la commune a ainsi bénéficié d'une subvention pour construire un city stade.
Quels sont les sites d'entrainement en Limousin ?
Les sites de préparation agréés par le Comité d'organisation des JO en Haute-Vienne, en Creuse ou en Corrèze sont connus depuis 2020.
En Haute-Vienne, ils sont à Limoges et à Saint-Yrieix-la-Perche
- l’Aquapolis, la piscine d’été de Beaublanc et le Lac de Saint-Pardoux pour les sports aquatiques (natation, triathlon et waterpolo)
- le Complexe de la Basse pour le BMX Race
- le Complexe sportif départemental Robert Lecomte pour l’escrime et le judo
- le gymnase Henri Normand pour le goalball, le handball et le rugby fauteuil
- le Parc des Sports de Beaublanc pour le basketball, le football et le rugby à 7
- À Saint-Yrieix-la Perche, le complexe Villasport pour la lutte et le tennis de table
En Creuse, le CDOS travaille main dans la main avec le Tremplin nature et l'association Creuse Oxygène, au cœur du projet de rénovation du site d'entrainement en forêt de Chabrière.
En Corrèze, sont sites de préparation :
- le Haras national de Pompadour pour l'équitation
- le Pôle sports nature du Causse pour l'aviron et le triathlon
- l' Espace 1000 Sources de Bugeat pour l'athlétisme, le basketball, la boxe, le judo et le rugby à 7
- la piscine et le Stadium de Brive pour la natation artistique, la natation et le rugby à 7
Vous pouvez trouver ci-dessous les différents sites >
À retrouver ici ⇒
Quels sont les athlètes limousins susceptibles de participer ?
Du côté sportif, la vision est quant à elle imparfaite à ce jour. Pour les athlètes, 500 jours représentent avant tout une succession de compétitions avant de se qualifier. Nous ne pouvons donc parler que d'espoirs et d'objectifs.
En disciplines olympiques, la céiste Lucie Prioux était sortie de l'équipe de France en 2022, mais elle s'entraine pour y revenir. À 26 ans, la licenciée du club Canoë Kayak Uzerche n'a pas lâché l'affaire, elle sera fixée fin avril et si elle réussit, elle subira encore de nouvelles sélections en interne parmi d'autres céistes dames pour déterminer qui ira aux jeux.
La triple-sauteuse limougeaude Clémence Rougier, championne de France dans sa catégorie et championne d'Europe cadette avec un triple-saut de 13,72m, est encore junior. Un peu juste pour viser les JO 2024, elle a en revanche un gros potentiel pour se préparer sérieusement aux JO de Los Angeles en 2028
En disciplines paralympiques, le judoka Cyril Jonard s'est déjà constitué un joli palmarès. À 47 ans, cet athlète malvoyant et atteint de surdité est le premier para judoka à obtenir le grade de 6ème dan. Sacré 10 fois champion du monde de para judo et champion paralympique, le limougeaud a obtenu en effet deux médailles d’argent en 2009 et 2013, une médaille de bronze en 2017 et deux médailles paralympiques au cours de ses trois participations aux Jeux Paralympiques d'Athènes en 2004, Pékin en 2008 et Rio en 2016.
Premier handbiker à intégrer une équipe cycliste professionnelle, Mathieu Bosredon a 2 médailles de bronze en championnats du monde et une médaille d'argent aux championnats d'Europe l'année dernière.
Quant à la jeune espoir de la para-natation française Léane MORCEAU, étudiante à l'école de Kinésithérapie ESRP-IFMK de l'APSAH, elle a participé au championnat interrégional et se prépare pour les championnats de France avec pour objectif ultime les JO de 2024.
Et pour l'arbitrage ?
Du côté de l'arbitrage de compétions aux JO, nous avons en Haute-Vienne l'arbitre de lutte, David Rey, du club ALP87 du Palais-sur-Vienne. Son programme de compétitions internationales a été bien chargé en 2022 et le rapproche de plus en plus des Jeux de Paris en 2024. Il participe aux prochains championnats d'Europe en Croatie du 17 au 23 avril prochain, qualificatifs des championnats du monde séniors en fin d'année, eux-mêmes qualifiant pour les JO.
Si le site du Palais-sur-Vienne n'accueille pas la préparation d'athlètes (le site officiel est Villasport à Saint-Yrieix-la-Perche qui évolue en 1ère division), le club ALP87 forme des espoirs en lutte libre, lutte gréco-romaine et lutte féminine, avec 14 médailles nationales décrochées en 2022. Parmi eux, le jeune Kizer Dasiyev, qui, à 17 ans, est le plus jeune rentré à l'INSEP avec les séniors.