La Haute-Vienne et 14 autres départements ne veulent pas verser le RSA aux salariés suspendus pour non vaccination

Quinze présidents de départements socialistes, dont celui de la Haute-Vienne, ont adressé une lettre au premier ministre. Ils ne veulent pas verser le RSA aux salariés non vaccinés dont le contrat de travail a été suspendu. Ils demandent que l'Etat assume ce versement.

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Quinze présidents de départements classés à gauche (la Gironde, la Loire-Atlantique, le Gers, les Landes, la Seine-Saint-Denis, l'Aude, le Tarn, la Nièvre, la Lozère, la Haute-Vienne, les Pyrénées-Orientales, l'Ariège, le Lot-et-Garonne, les Côtes-d'Armor et la Haute-Garonne) ont adressé une lettre au premier ministre. Ils ne veulent pas verser le RSA aux salariés dont le contrat de travail a été suspendu parce qu'ils n'étaient pas vaccinés. La décision du versement du RSA pour ces non-vaccinés est celle du gouvernement. Les présidents de ces 15 départements demandent alors que ce soit l'Etat qui en assume le versement.

La lettre adressée à Jean Castex a été envoyée en fin de semaine dernière.  Les présidents des départements signataires s'insurgent face à cette dépense nouvelle qui leur est imposée. Pour Jean-Claude Leblois, président du conseil départemental de la Haute-Vienne, la vocation originelle du RSA est détournée : "C’est un tour de passe-passe sanitaire, sur le dos du RSA. Sur le dos aussi du conseil départemental. Ce n’est pas une façon de faire, qu’on assume ses responsabilités. Nous n’avons pas été informés, il n’y a pas eu de concertation en amont avec cette décision-là."

D'autant que pour le moment, il est impossible de connaître le nombre de personnes concernées et le coût que cela implique. "On ne peut pas le mesurer. Et faire un budget sans être capable de le mesurer aujourd’hui, c’est nous mettre dans une situation difficile. Il faut reprendre le sujet dans le fond, le remettre à plat. Et en synthèse que l’Etat assume ses responsabilités et qu’il paie cette allocation qu’il doit, par rapport à la décision qu’il a prise de rupture de contrat de travail pour ces personnes," ajoute Jean-Claude Leblois.

Cette protestation va-t-elle être suivie par d’autres départements, en particulier ceux de droite ? En Limousin pour le moment, ni Valérie Simonet pour la Creuse, ni Pascal Coste pour la Corrèze n’ont souhaité réagir.

Cette lettre des 15 départements n’arrive pas maintenant tout à fait par hasard. Le temps politique est important. Le congrès des départements de France, contrôlé par la droite doit se tenir début décembre à Bourg-en-Bresse. Dans le même temps, la socialiste Anne Hidalgo, candidate à l’élection présidentielle, peine à imposer ses thèmes de campagne. Elle sera d’ailleurs en visite à Limoges le 5 novembre.

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