Cela fait 3 mois que plusieurs familles, dont la plupart sont sans-papiers, vivent dans les anciens locaux du CRDP à Limoges. Mais les bâtiments appartiennent à la région Nouvelle-Aquitaine et doivent être rénovés à partir de septembre.
La situation se complique pour les sans-abris installés dans les anciens locaux du CRDP à Limoges. Cela fait 3 mois qu'ils vivent en communauté sans aucune autorisation concrète des autorités. Un bâtiment désaffecté depuis 8 ans. Mais ils sont menacés d'expulsion par des travaux prévus pour début septembre.
Grâce à l'aide du collectif Chabatz d'Entrar, l'électricité et l'eau ont été remis. Les salles de cours ont été transformées en logement où la vie s'est organisée. Plusieurs meubles ont été également amenés.
Une solution qui s'impose
Le collectif Chabatz d'Entrar dénonce un manque d'action de la part de l'Etat. L'occupation des anciens locaux du CRDP s'est imposée comme un choix logique et rationnel. "Le 115 n'est pas en mesure de répondre à l'ensemble de sollicitations. Nous demandons à ce qu'il y ait un lieu d'hébergement perenne", explique Stéphane Lajaumont, du collectif Chabatz d'entrar.
De nombreuses familles risquent de se retrouver à la rue. Pour certains, la volonté de se fondre dans la vie de la ville est réelle. "Je crois pertinemment que j'ai des chances à l'avenir pour m'intégrer dans la société française, d'être productif. On veut être actif pas passif", affirme Mohamed Hadj, l'un des résidents du logement éphémère, originaire d'Oran et professeur d'anglais.
Des travaux prévus pour septembre
Mais la menace de la région Nouvelle-Aquitaine plane plus que jamais sur la tête des habitants temporaires. Propriétaire du site, elle a prévu des travaux qui doivent débuter à la fin des vacances d'été.
Une procédure d'expulsion a été entamée à l'encontre des occupants. 900 étudiants en formation de santé doivent faire leur rentrée en septembre 2019. "Dès le début, j'étais à la première réunion, on leur a dit qu'on devait récupérer le bâtiment dès le début du mois de septembre pour commencer les travaux de sondage", assure François Vincent, conseiller régional.
Le Tribunal administratif examinera la demande d'expulsion le 29 août 2018. Les habitants sont dans l'attente. Aucune solution ne leur a pour l'instant été proposée s'ils étaient amenés à quitter leur logement.