C'est le neuvième accident depuis le début de l'année dans ce secteur. Mardi 10 octobre, sur l'A20, une flèche lumineuse de rabattement de la DIRCO a été percutée par un camion, au niveau de Boisseuil, au sud de Limoges. Aucun blessé n'est à déplorer, mais la direction interdépartementale des routes Centre-Ouest a porté plainte.
Mardi 10 octobre, vers 10h, une flèche lumineuse de rabattement a été percutée par un poids lourd sur l'A20, au niveau de Boisseuil. La flèche était installée en amont « des travaux d’assainissement et de sécurisation d’un talus », comme le précise la DIRCO dans un communiqué.
« Le talus s'était effondré à la suite des fortes pluies qu'on a eues il y a quelques semaines », précise Clément Bourcart, chef du service qualité et relation des usagers.
« À une demi-heure près, des agents auraient pu y passer »
Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. La DIRCO a toutefois porté plainte. « C'est grave, car derrière le matériel, on a des hommes. Trente minutes avant l'accident, des agents étaient en train d'installer la flèche de rabattement, donc à une demi-heure près, cela aurait pu être eux », insiste M. Bourcart.
Six axes routiers, dont l'A20, sur 300 kilomètres, et surtout 400 agents sur le bitume : c'est ce que gère la direction du centre ouest. Ce nouvel accident est déjà le neuvième sur ce périmètre depuis le début de l'année.
Neuvième accident depuis le début de l'année
Les hommes en orange se font parfois peur : « C'est un métier à haut risque, tous les jours », affirme Fabrice Dujardin, chef d'équipe. « Quand on est en intervention sur les véhicules accidentés ou en panne, les gens ne se décalent pas du tout et nous frôlent, même s'il y a de la place », déplore Eric Larand, agent d'exploitation.
Les chauffeurs ont de plus en plus l'esprit ailleurs. « L'utilisation des distracteurs, comme le téléphone ou tout ce qui est numérique dans la voiture, ou le phénomène d'assoupissement » sont les principales raisons de ces accidents, selon la DIRCO.
Des accidents fréquents qui ont incité la DIRCO à modifier leurs habitudes de travail. « Sur la voie rapide urbaine de Limoges notamment, on travaille beaucoup la nuit pour l'entretien des accotements de l'autoroute. Cela limite la gêne de l'usager et cela nous permet aussi de mieux protéger nos agents en neutralisant une voie », explique Clément Bourcart.
Même si ce n'est pas leur secteur, les agents ont toujours en tête le décès d'un collègue, en mai dernier, à La Rochelle.
Cet été, une campagne de prévention avait été diffusée sur la nécessité de respecter le corridor de sécurité, lorsqu'un véhicule est à l'arrêt, en panne ou accidentée.