C'est une histoire de jalousie qui serait à l'origine des agressions de plusieurs adolescentes à Limoges ces derniers mois, et dont certaines avaient été filmées et diffusées sur les réseaux sociaux. La police a mené l'enquête, cinq personnes ont été déférées au parquet.
C'est l'aboutissement de 4 semaines d'enquête : la Police nationale de Limoges est parvenue à éclaircir les circonstances dans lesquelles des vidéos d'agressions d'adolescentes avaient été filmées ces derniers mois.
Il ne s'agissait pas de vidéos d'agressions "gratuites pour faire du clic", mais visiblement d'un différend qui opposait deux groupes de jeunes filles.
Dans un communiqué, la direction départementale de la sécurité publique de la Haute-Vienne explique : "Tout démarre par une histoire de garçon. Une jeune fille de 14 ans fréquente un jeune homme qui s’est récemment séparé de son ex-petite copine. Cette dernière n’acceptait pas la situation et encore moins une de ses amies qui, accompagnée de deux autres filles toutes mineures, vont s’en aller trouver la victime d’origine place d’Aine et lui inflige une correction pour « venger » son amie tandis que la scène était filmée par les complices."
Confrontées à de nombreuses réactions suite à la diffusion de la vidéo, la victime et ses amies vont alors mettre en place une "véritable vendetta", selon les policiers.
D'après les éléments de l'enquête, quatre amies de la première victime retrouvent, au Palais-sur-Vienne, la première adolescente violente, la discussion dégénère, la scène est filmée.
Une autre agression a lieu au Jardin d'Orsay, où la première victime et ses amies, insultent, menacent, intimident et violentent une jeune fille du premier groupe. "D'autres filles allaient recevoir des menaces et des insultes sur les réseaux sociaux", ajoute la DDSP.
Dans cette affaire, au total, 5 mises en cause, dont 4 mineures, ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles ont reconnu les faits et été présentées à un magistrat.
La jeune femme majeure a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis. Les quatre mineures feront l'objet de mesures éducatives et d'un suivi de la Protection Judiciaire de la Jeunesse dans l'attente de leur jugement fixé au 23 juin 2022.