Agriculteurs en colère : après les annonces, les réactions et le point sur les différents lieux de blocage en Limousin

En fin de journée, les principaux barrages restent maintenus en Haute-Vienne, Creuse et Corrèze. Ils seront levés vendredi dans la journée. Un peu partout en Limousin, les agriculteurs ont suivi toute la journée les différentes annonces faites par le gouvernement et le président de la République.

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Sur l’A20, à hauteur d’Ussac, le calme plat règne toujours sur la sortie 49. Dans le brouillard matinal plutôt froid, on devine les silhouettes imposantes des tracteurs et des remorques. Depuis une semaine, les agriculteurs de la FDSEA de la Corrèze bloquent entièrement l’autoroute. La lassitude et la fatigue commencent à se faire sentir et à se lire sur les visages. Mais la détermination reste intacte.

Tout le monde veut essayer de sortir par le haut de cette mobilisation, mais on attend aujourd’hui des réponses très concrètes. 

Daniel Couderc, président de la FDSEA 19

Depuis leur petit coin de Corrèze, ces manifestants suivent de près, ce jeudi 1ᵉʳ février, la visite du président de la République à Bruxelles. Ils comptent sur Emmanuel Macron pour porter leurs revendications à l’échelle européenne. Parmi celles-ci, les accords de libre-échange qui concentrent beaucoup des tensions dans le monde agricole : « On souhaite qu’il fasse prendre en compte à la présidente de la commission européenne l’aspect normatif et l’aspect concurrentiel qui nous posent problème aujourd'hui », poursuit le président de la FDSEA19.

En fin de journée, après la succession d’annonces gouvernementales, ils étaient moyennement convaincus. « On va aller à la préfecture pour voir ce que donne ça donne ».

Le barrage sur l’A20 reste maintenu, au moins jusqu’à vendredi midi. Une réunion se tiendra en milieu de journée pour déterminer les suites du mouvement en Corrèze.

La mobilisation creusoise se poursuit 

En Creuse, sur la nationale 145, entre les échangeurs 47 et 48, à Guéret, la mobilisation se poursuivait ce jeudi matin, même si le barrage se résorbe peu à peu : « Les habitants commencent à avoir marre des fumées et on va se concentrer sur la manifestation de demain ».

La cinquantaine de militants mobilisés a suivi attentivement les annonces destinées à calmer la colère agricole. Sans être pour autant convaincus. 

Ça fait trente ans qu’on réclame des choses et qu’on nous écoute pas ou qu’on nous promet des enveloppes. Donc y’a des annonces de faites, mais il faut voir ce que ça va donner sur le terrain.

Christian Arvis, président de la FDSEA en Creuse

Le porte-parole des agriculteurs n’a pas souhaité s’exprimer davantage et préfère se laisser le temps d’analyser les réponses gouvernementales.

Le syndicat maintient le blocage de la 145 ce jeudi soir, mais il a décidé de le lever ce vendredi 2 février. En parallèle, il prévoit d’organiser deux barrages filtrants dans des lieux pour l’instant non déterminés.

La Haute-Vienne plutôt satisfaite

À Saint-Yrieix-la-Perche, dans le sud de la Haute-Vienne, entre trente et quarante agriculteurs occupaient encore ce matin le rond-point du Bourdelas. Venus de Saint-Yrieix et des environs, ils se déclarent non syndiqués ou ne souhaitent pas afficher leur étiquette syndicale. Eux aussi, ont suivi de loin et à la radio, les différentes annonces et propositions faites par le gouvernement au cours de la journée. Plutôt satisfaits, ils restent, eux aussi, vigilants et attendent de voir la suite dans les semaines et les mois à venir.

Je trouve un peu malheureux qu’il faille en arriver là pour comprendre qu’on avait de la concurrence déloyale et que la loi Egalim n’était pas appliquée.

Emmanuel Blondy, un des responsables des « Paysans du pays arédien »

Dans l’après-midi, ils ont donc poursuivi leurs opérations de repérage dans les grandes et moyennes surfaces des alentours afin de vérifier la provenance des produits et coller, lorsque l’origine n’est pas française, une étiquette estampillée : « non français ! #mortdespaysans ». Dans la foulée, ils ont décidé de lever définitivement leur point de blocage à Bourdelas.

 

À noter, toujours en Haute-Vienne, la FDSEA et les JA ont annoncé en milieu d’après-midi l’annulation de l’opération « Enterrement de l’agriculture » qui devait paralyser Limoges ce vendredi 2 février. À la place, les syndicats prévoient d’organiser un « repas convivial qui réunira l’ensemble des agriculteurs qui le souhaitent ». Ce repas se tiendra sur le parking du SAFRAN, à Panazol.

 

 

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