Après l'évacuation de près de 800 élèves ce lundi, retour au calme ce mardi pour les étudiants de l'IUT de Limoges. L'enquête a été confiée à la sûreté départementale.
La présidente de l'Université de Limoges nous a confirmé, par téléphone, la reprise des cours "normalement ce mardi matin" après un lundi très agité en raison d'une alerte à la bombe.
À la suite d'un appel anonyme, l'établissement - occupé à ce moment-là par près de 800 étudiants - a été évacué dans le calme, le temps pour les équipes de déminage de procéder aux vérifications.
Aucune bombe ou aucun élément inquiétant n'a été retrouvé sur place. L'alerte a été levée finalement peu après 18 heures lundi soir.
L'enquête se poursuit pour les équipes de la sûreté départementale de Limoges.
Selon nos informations, les appels anonymes ont été réalisés à l'aide d'un téléphone prépayé.
Rappel des faits
L’alerte a été donnée en début d’après-midi ce lundi 23 octobre 2023. Vers 14 heures, l’IUT du Limousin, situé sur le Campus Maurois, au sud de Limoges, a reçu trois coups de téléphone très inquiétants. Une voix masculine et masquée synthétisée y déclarait : "Vous avez 40 minutes pour évacuer le bâtiment info. J’espère que vous m’avez compris, ceci n’est pas une blague."
Fausse alerte : que prévoit la loi ?
La "dénonciation de délit imaginaire" (article 434-26 du Code Pénal) est une infraction qui peut entraîner une condamnation allant jusqu'à six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. Dans le contexte actuel, évoqué dans l'un de nos précédents articles, la qualification peut évoluer vers d'autres infractions, comme "le fait de communiquer ou divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, dégradation ou une détérioration dangereuse va être ou a été commise" (article 322-14 du Code Pénal). Cette qualification pénale peut entraîner une condamnation allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.