Bonne résolution : vous passez des heures assis derrière un bureau, et si votre entreprise vous aidait à bouger plus ?

Une nouvelle année commence. Après les repas de fêtes, beaucoup prennent la résolution de se mettre au sport, mais ce n'est pas facile lorsqu'on passe sa journée assis au travail. De plus en plus d'entreprises mettent en place des initiatives pour aider leurs employés à bouger davantage, mais le chemin reste encore long pour changer les mentalités.

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Nouvelle année, nouvelle résolution. Se décider à faire plus de sport et être plus actif en est une très bonne pour préserver sa santé. Ces dernières années, le travail s'est sédentarisé. La crise de la covid 19 avec la pratique du télétravail, a accentué ce phénomène. 

Qu'est-ce que la sédentarité au travail ? 

"Si vous passez entre sept heures et huit heures assis, alors vous êtes considéré comme sédentaire", assure la docteure Nadine Fossi, médecin du travail à Limoges. L'immobilité présente de véritable risque pour la santé. Elle favorise le développement de troubles musculosquelettiques et de maladies cardiovasculaires.

Si vous passez entre sept heures et huit heures assis, alors vous êtes considérés comme sédentaire

Nadime Fossi, médécin du travail à Limoges

France 3 Limousin

"Le mobilier n'a jamais été aussi confortable, ça n'aide pas", regrette Maxime Sodji, chirurgien bariatrique et fondateur de l'association Rondisport qui lutte contre la sédentarité. Il est facile d'oublier de se lever quand on est plongé dans plusieurs tâches et soumis à des contraintes horaires. 

"On peut être un grand sportif et être sédentaire", précise le chirurgien. Même en pratiquant plusieurs heures de sport le week-end, cela ne pourra pas totalement compenser l'inactivité de la semaine.

Comment faire pour bouger plus ?

Le plus simple est donc de rester le plus actif possible. "Il faut être au maximum dans le mouvement. La marche et la course sont les sports les plus faciles à intégrer dans une journée de travail. Vous pouvez juste sortir une demi-heure marcher, ça ne coûte rien", suggère Nadine Fossi.

Vous pouvez vous lever toutes les heures, au moins deux minutes.

Maxime Sodji

Chirurgien général à Limoges

"Vous pouvez vous lever toutes les heures au moins deux minutes, aller boire un café ou discuter avec vos collègues. Utiliser un ballon au lieu d'une chaise pour renforcer la ceinture abdominale," complète Maxime Sodji. Mettre le matériel dans une autre pièce comme la photocopieuse peut être une bonne stratégie pour s'obliger à se lever à chaque besoin d'impression. 

Votre entreprise peut, peut-être, vous aider ?

De plus en plus d'entreprises prennent conscience de l'importance d'intégrer du sport dans le quotidien des salariés. Les bienfaits du sport peuvent être bénéfiques pour les secteurs utilisant des postures difficiles ou des mouvements répétés. Un salarié a donc plus de chance d'arriver à la retraite en meilleure santé. Des infirmières du travail peuvent intervenir en entreprise et préparer des séances d'étirement et d'échauffement. 

Il faut enlever cette idée de "je n'ai pas le temps". Le plus dangereux, c'est de ne rien faire.

Emilie Durupt

Infirmière du travail à Limoges

"Je fais en sorte d’adapter l’exercice en fonction de l'activité : Par exemple, si c'est de la manutention, avec des mouvements répétés, des charges lourdes ou si cela concerne des gens qui travaillent dans les bureaux. Il faut enlever cette idée de "je n'ai pas le temps". Le plus dangereux, c'est de ne rien faire", rappelle Émilie Durupt, infirmière du travail à Limoges. 

La loi santé travail a permis d'aider les employeurs à engager des démarches dans ce sens. L'intervention des infirmières fait ainsi partie des cotisations, une partie des frais peut être prise en charge par l'URSSAF.

La polyclinique de Limoges fait appel à deux coachs issus de la filière Staps, de l'entreprise Devenir.s depuis deux ans. Ils assurent des séances de dix à quinze minutes dans les services sur la base du volontariat. "Pour le personnel de clinique qui est plus difficile à faire bouger, les coachs viennent directement dans leur service. Il y a environ 1 000 employés, 10% suivent ces séances", détaille Béatrice Schmitt, DRH de la polyclinique.

La clinique a bénéficié pour la première année d'un financement de la part de la région Nouvelle-Aquitaine qui visait à favoriser la santé en entreprise. Le centre de soin s'est ensuite tourné vers le privé pour engager des coachs. La clinique consacre un "budget important" et bénéficie de condition tarifaire.

D'autres entreprises aident à payer une partie de l'abonnement à la salle de sport, l'achat d'un vélo ou mettent en place des douches dans leurs locaux. 

Encore des freins à lever

Cette idée de bouger davantage au travail prend encore du temps pour rentrer dans les mœurs. "On est encore dans un environnement où les gens viennent bosser et veulent rentrer chez eux. Ils ne veulent pas faire des choses en plus du travail. Dans le cas de la santé, où les horaires ne sont pas fixes, cela rend difficile de trouver des créneaux pour faire du sport", regrette Béatrice Schmitt.

On est encore dans un environnement où les gens viennent bosser et veulent rentrer chez soi. Ils ne veulent pas faire des choses en plus du travail.

Béatrice Schmitt

DRH de la polyclinique de Limoges

Atteindre les petites et moyennes entreprises est également un autre problème. Les structures sont plus petites, les salariés sont donc moins nombreux et "la culture est différente. Il y a encore l'idée que c'est un truc de col blanc", constate Brigitte Petit.

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