Pour la 1ère fois, après 3 ans d'enquête, les victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge du 12 juillet 2013 ont pu rencontrer les juges d'instruction au tribunal de grande instance de Paris hier lundi 9 mai.
Les 70 victimes et la vingtaine d'avocats présents ont, pour la 1ère fois, pu poser des questions aux 3 juges d'instruction. 3 heures de réunion, un dialogue direct avec les magistrats. Des victimes soulagées d'avoir été écoutées mais déçues par le manque d'éléments nouveaux apportés.
Ce que les victimes voulaient entendre, elles ne l'ont pas entendu " - clame Alexandre Varaut, avocat de la partie civile
Devant un manque de transparence de la SNCF, de pressions qui auraient été exercées pour dissimuler des informations, Stéphane Gicquel, président de la FENVAC (Fédération Nationale des Victimes d'Accidents Collectifs) s'interroge "pourquoi le procureur qui pourrait demander une enquête sur ces infractions pénales ne le fait pas".
Trois ans d'enquête, 25 000 pages de documents
Seules la SNCF et RFF ont été mis en examen comme personnes morales pour homicide involontaire suite à la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. Le 12 juillet 2013, le déraillement du train Intercités n° 3657 reliant Paris à Limoges avait fait sept morts et des dizaines de blessés. A l'issue de la réunion avec les juges, aucun délai n'a encore été fixé pour achever l'instruction et envisager la date d'un futur procès.Notre reportage :
Equipe : Isabelle Dupont, Colette Zagaroli, Thierry Rousseau, Rupert Edgell
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©France 3
Thierry GOMES Président de l'association Entraide et défense des victime de la catastrophe de Brétigny
Maitre Alexandre Varaut Avocat de la partie civile
Stephane Gicquel Président de la FENVAC