La ville a annoncé aux comités départementaux sportifs qui résident dans la maison des sports de Beaublanc qu’ils devaient avoir quitté le bâtiment avant le mois de novembre. Les travaux d’un nouveau centre sportif devant voir le jour. Problème, aucun relogement n'est prévu par la commune qui part du principe que ce serait au département de la Haute-Vienne de s'en occuper.
C'est le lieu où les Limougeauds et même les Haut-Viennois viennent pour un renseignement, pour des formations, pour participer à des assemblées générales. 500 à 600 personnes franchissent les portes de cette institution toutes les semaines. Mais après 75 ans de bons et loyaux services, la maison des sports de Limoges va disparaître pour faire place au nouveau complexe sportif de Beaublanc présenté par la mairie mi-janvier. Les comités départementaux sportifs jusque-là présents dans la bâtisse ont appris qu'ils devaient quitter les lieux avant le 30 novembre 2024. Une surprise au goût amer.
"J'ai mis les pieds à la maison des sports il y a 55 ans. On ne sait pas comment ça va se passer. On avait un salarié et on devait en recruter un autre. On nous a dit qu'on n'avait aucune possibilité de nous reloger sur Limoges. Ça fait drôle d'apprendre que le 30 novembre, il va falloir qu'on soit partis", s'inquiète Pierre Boyer, président du comité de Rugby de Haute-Vienne.
"C'est pas très sympa de disparaître au moment où on parle des jeux". "C'est un grand coup sur la tête. On mutualise plein de choses", dénoncent François Marcelaud, président du CDOS 87 et Simone Lacouturière, présidente du comité 87 des médaillés.
Une surprise pour les comités... De quoi surprendre pour la municipalité
"Ils étaient au courant. Ça fait longtemps qu'on en parle. La date exacte non, ça dépendait du permis de construire, mais après tout le monde est au courant que la maison des sports va être détruite. Il y a eu une réunion avec le CDOS et la maison sport santé. On leur a présenté le projet et l'endroit où on les relogerait après. Ils ont un an pour s'organiser", se justifie Sylvie Rozette, adjointe en charge des sports. Et de rajouter que les comités départementaux ont été hébergés pendant plus de vingt ans gratuitement alors qu'ils ne sont pas du ressort de la ville de Limoges.
Pas étonnant dans ces conditions que la municipalité ne fasse pas de proposition de relogement aux comités. Pour la ville, c'est le conseil départemental qui doit s'en charger même s'il n'a pas de compétence sportive. Face à l'urgence, la collectivité haut-viennoise propose de les reloger au centre Cheops dans un espace de bureaux partagés. Encore faut-il que l'ergonomie des lieux s'y prête.
"C'est un espace ouvert utilisable pour tous. On peut envisager de mettre des claustras pour isoler des espaces un peu plus délimités. C'est une proposition que l'on pourra faire à ces comités qui emploient des salariés", avance Stéphane Ostrowski, conseiller départemental.
Si le relogement est en passe d’être réglé, reste le problème du stockage des montagnes d’archives et autres objets accumulés par chaque comité.