Fleuron de Haute-Vienne, les chaussettes Broussaud ont été distinguées par le ministère des Armées, parmi plusieurs produits fabriqués en France, pour collecter des fonds destinés aux anciens combattants et victimes de guerre. Cette collecte solidaire est réalisée par le Bleuet de France.
Alors que la France commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale ce 8 mai, connaissez-vous la collecte pour le Bleuet de France ? Depuis près d’un siècle, le bleuet est l’emblème de la solidarité avec toutes les victimes de guerre.
Fabriquées aux Cars (Haute-Vienne), les chaussettes Broussaud ont été désignées par le ministère des Armées pour arborer ce symbole à l'occasion de l'hommage national. L'entreprise limousine a été sélectionnée, au même titre qu'une trentaine de produits fabriqués en France, comme les parapluies de Cherbourg ou les émaux de Longwy (Moselle).
"En tant qu’entreprise française, c'est un devoir de porter ce genre de symbole. Un peu comme le label Entreprise du patrimoine vivant, c'est une fierté pour nos salariés, estime Aymeric Broussaud, le président. C'est bien pour l'image de la maison Broussaud, mais c'est aussi bien pour la France."
Un symbole centenaire
Lors de la Première Guerre mondiale, à l’hôtel des Invalides, alors hôpital militaire, deux femmes au chevet des blessés ont eu l’idée de les occuper en leur faisant confectionner des bleuets en tissu. Vendues lors des commémorations du 11 novembre ou du 8 mai, ces collectes finançaient les soins des anciens combattants ou venaient en aide aux familles en deuil.
"C'est un lien avec le monde combattant. C'est-à-dire qu'il est vendu devant les monuments aux morts, là où on se souvient des soldats disparus, explique Sylvie Codecco, directrice adjointe de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).
Ce sont souvent les jeunes qui font les collectes du bleuet après avoir lu les noms des personnes qui se trouvent sur les monuments, pour qu'à travers ces cérémonies, ils restent encore dans nos mémoires.
Sylvie CodeccoDirectrice adjointe de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG)
Les anciens combattants étant de moins en moins nombreux, le ministère des Armées a également fait appel aux entreprises pour perpétuer cette tradition du bleuet. "Quand on sait ce que ça représente, que ce soit pour toutes les familles, celles qui restent seules, celles qui sont victimes du terrorisme et les militaires qui défendent notre pays, je pense que c'est important d'être en soutien de ceux qui restent," considère Aymeric Broussaud.
Les produits estampillés bleuet de France apportent un soutien financier aux combattants, mais aussi, comme le souligne le chef d'entreprise, aux victimes des attaques terroristes.
Le reportage de Laurence Ragon et Carole Maillard :