C'est un nouveau concept inauguré ce jeudi 26 octobre à Aureil (Haute-Vienne). Une épicerie sans vendeur ni caissier, au bord de la route entre Limoges et Eymoutiers. Le maire faisait face à une demande de commerce de proximité.
Une épicerie sans caissier, ni vendeur. C'est le nouveau concept inauguré ce jeudi 26 octobre 2023 sur la commune d'Aureil (Haute-Vienne). Au bord de la route entre Limoges et Eymoutiers, un petit cabanon de 40m2... Et tout est digitalisé.
"Les clients ont un pass vendeur et ils sont autonomes. Pour les personnes âgées, nous tenons une permanence les dix premiers jours d'ouverture pour les accompagner à découvrir le concept, créer leur compte", assure Florine Vallat, ambassadrice de la chaîne "Api", indépendante et basée à La Rochelle, qui ouvre à Aureil sa 23ᵉ épicerie.
Pour s'installer, il a fallu qu'elle respecte certains critères : être à minimum huit minutes d'une supérette existante et qu'il y ait un minimum de 700 habitants.
À l'intérieur, 700 références : du basique, mais qui dépanne. "On a le nécessaire et les prix sont abordables", confie une habitante du bourg qui, avant l'ouverture de cette petite épicerie, devait prendre sa voiture pour se rendre au supermarché de Feytiat. "Ça change la vie, on en avait besoin", déclare une autre habitante.
Il y avait une demande de commerce de proximité. C'était ça ou c'était rien.
Bernard Thalamy, maire d'Aureil
Car Aureil est un village sans commerce. "Il y avait une demande de commerce de proximité. C'était ça ou c'était rien", affirme le maire de la commune. "J'avais fait faire plusieurs études par la chambre de commerce et d'industrie, par la chambre des métiers, pour installer un commerce en centre bourg et c'était intenable d'un point de vue financier."
Un magasin sans salarié, mais sous surveillance
À part une personne qui passe une à deux heures par jour pour réapprovisionner les rayons, la boutique n'a pas de salarié. Un manque de contact humain et un modèle social déconcertant pour la CGT. "On ne répond pas au besoin, mais à une opération commerciale et financière. Les personnes âgées ont besoin de quelqu'un pour échanger", déclare Wafaa Fort, référente commerce et services CGT Nouvelle-Aquitaine.
Concernant les possibles vols, le site est sous vidéosurveillance. Pour rappel, le vol simple est un délit passible de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
La marque compte sur les 12 000 passages de voitures par jour entre Eymoutiers et Limoges. Cette nouvelle enseigne vise 40 supérettes fin 2023, dont une à Lourdoueix-Saint-Pierre (Creuse) ce samedi 28 octobre, et deux à Burgnac et Saint-Brice-sur-Vienne en décembre. Fin 2024, elle espère en avoir implanté 200.