Centres de vaccination en Limousin : une mise en place poussive

Emmanuel Macron a annoncé l'ouverture de 600 centres de vaccination pour la Covid-19 d'ici fin janvier, soit 5 à 6 par département. Où en est-on en Limousin ? Si des centres de vaccination voient le jour dans les hôpitaux, l'organisation de la vaccination en ville reste encore floue.

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Ce mardi 5 janvier 2021, alors qu'il assistait au lancement de la vaccination anti-Covid dans un Ehpad de Tours, le président Emmanuel Macron a annoncé que 600 centres de vaccination devraient ouvrir d'ici fin janvier, dont 300 d'ici la fin de semaine. L'objectif affiché est de disposer de 5 à 6 centres de vaccination "de ville" par département, afin de couvrir au mieux tout le territoire.

A quelques semaines de l'échéance, on semble loin d'être prêts, et beaucoup de flou règne encore au niveau de l'organisation.

 

Des centres de vaccination dans les structures hospitalières

 

En ce début de semaine, l'accélération de la campagne de vaccination se traduit aussi par la mise en place - plus ou moins dans l'urgence - de centres de vaccination dédiés aux professionnels de santé. Samedi 2 janvier, le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé aux hôpitaux "d'ouvrir sans délai la vaccination aux professionnels de santé libéraux de plus de 50 ans".

En Limousin, la plupart des hôpitaux se sont organisés. Le CHU de Limoges et les hôpitaux de Guéret, Brive et Tulle démarreront dès ce jeudi 7 janvier la vaccination de leurs personnels de plus de 50 ans et/ou à risques. Le CH d'Ussel embrayera en début de semaine prochaine, ainsi que les hôpitaux de Saint-Yrieix-la-Perche et de Saint-Junien.
Les trois hôpitaux corréziens assureront également, sur rendez-vous, la vaccination des professionnels de santé libéraux.

A Limoges, c'est la Polyclinique qui accueillera dès samedi matin les médecins et infirmiers libéraux. L'ordre de médecins de la Haute-Vienne est chargé de recenser l'ensemble des professionnels qui seraient concernés. Sur le département, on compte environ 400 médecins et 300 infirmiers libéraux pour se faire vacciner. Pour l'instant, 180 médecins ont répondu et 179 se déclarent favorables à la vaccination.

 

 

Quelles options pour les centres de vaccination "de ville" ?

 

Le président Emmanuel Macron souhaite, qu'en plus des centres de vaccination hospitaliers, chaque département dispose de cinq à six centres de vaccination "de ville" afin de couvrir au mieux le territoire. Où seront-ils aménagés ?

Pour l'instant, le gouvernement exclut la mise en place de gros "vaccinodromes" comme en Allemagne, ou comme ceux qui avaient été organisés pour la vaccination anti-grippe H1N1 en 2010. Il privilégie des structures de proximité.
Mais force est de constater qu'à quelques semaines de l'échéance de la fin janvier, il règne encore un grand flou quant aux types de lieux qui pourraient être utilisés, et au personnel sollicité.

A Guéret, la maire Marie-Françoise Fournier a transmis à l'antenne creusoise de l'Agence régionale de santé une liste de structures municipales potentielles, parmi lesquelles le centre culturel André Lejeune, la maison des associations ou encore une salle de réception dans la mairie. L'élue attend pour l'instant le retour de l'ARS.

En Corrèze, Sophie Girard, la directrice départementale de l'ARS, explique qu'une concertation est en cours avec les élus locaux pour identifier des lieux. "Il ne s'agira pas de grandes structures car l'objectif n'est pas de regrouper un maximum de personnes au même endroit. Il y en aura peut-être plus que 5 ou 6, peut-être une dizaine, car il faut couvrir l'ensemble du territoire, notamment la Haute-Corrèze et le plateau de Millevaches, avec la difficulté de l'approvisionnement des vaccins qui ne peuvent rester plus de cinq jours hors d'un frigo à -80°."
On se souvient qu'au début de l'épidémie au printemps dernier, certaines structures comme l'espace des Trois Provinces à Brive ou la salle de l'Auzelou à Tulle avaient servi de centres de dépistage. Seront-elles à nouveau mobilisées ?

A Limoges, l'Agence régionale de santé envisage notamment de solliciter le centre de vaccination municipal, qui n'est ouvert que deux demi-journées par semaines. "Des plages horaires pourraient être consacrées à la vaccination anti-Covid 19, la structure dispose d'un aménagement et d'une organisation adaptée", explique François Négrier, le directeur de l'ARS Haute-Vienne. Reste à trouver le personnel nécessaire pour assurer ces permanences. Elles se tiendront sur la base du volontariat, avec des médecins et infirmiers volontaires. Du personnel de santé à la retraite pourrait aussi être sollicité.

Quoi qu’il en soit, ces lieux ne serviront que pour la deuxième phase de vaccination, qui concernera les personnes âgées de plus de 75 ans, et qui devrait démarrer début février voire - au mieux - fin janvier.

 

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