Infanticide d'un nourrisson. "Ces deux-là n'étaient pas prêts pour être parents". Un couple marqué par la drogue et la précarité

Les témoins étaient appelés à la barre jeudi 19 octobre 2023 pour permettre à la cour d'assises de Haute-Vienne de retracer la vie du couple jugé pour l'infanticide de leur fils en 2020. Le père est accusé de violences et de meurtre et la mère de violences et de modification de la scène de crime.

Mathéïs n'avait que trois mois lorsque son corps a été retrouvé sans vie en février 2020 dans le logement familial à Saint-Yrieix-la-Perche, en Haute-Vienne. Fabien Buisson et Irina Roubinet comparaissent depuis ce lundi 16 octobre devant la cour d’assises du département, soupçonnés de maltraitance infantile.

Ce jeudi, après les experts, les témoins continuent de s'exprimer à la barre, afin de permettre au président, aux assesseurs et aux jurés d'y voir plus clair dans le profil de ce couple et les circonstances qui ont amené au drame. Des propos recueillis par notre journaliste Isabelle Rio.

Drogues, précarité et insomnies

"Ces deux-là n'étaient pas prêts pour être parents." Cette phrase revient souvent dans les témoignages des proches du couple. Alcool, cannabis, opiacés... mais aussi anxiolytiques sont devenus le quotidien de ce couple selon les témoins.

Sobre, Fabien Buisson n'a jamais levé la main sur personne.

Un témoin à la barre de la cour d'assises

"Au début, c'était tout beau tout rose", précise le demi-frère de Fabien Buisson. Mais tous, famille comme amis, ont vu la relation se dégrader quand Irina Roubinet est tombée enceinte. L'argent manque, le sommeil aussi. Les voisins appellent régulièrement les gendarmes pour signaler de violentes disputes. 

Syndrome du bébé secoué

Le rapport d'autopsie fait état de lésions au cervelet de l'enfant, mais aussi d'infiltrations de sang dans sa rétine, caractéristiques de l'enfant secoué. Lorsqu'un assesseur de la cour d'assises demande à Fabien Buisson s'il l'a déjà secoué, celui-ci répond depuis le box des accusés que non. Il admet toutefois d'une voix faible, totalement diminué par tous les médicaments qu'il prend en détention, l'avoir "juste lancé en l'air une fois, pour rire".

À l'issue de cette matinée, des zones d'ombre demeurent sur le déroulé de la nuit du drame et le rôle de chacun des deux parents dans la mort du nourrisson.

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