"Cette décision est un arrêt de mort !" Faute de subventions, cette association dédiée à l'art et à la littérature est menacée

Marsa Publications Animations devra se passer d'une subvention de 14 000 euros. Sans cet argent, l'association basée à Rilhac Rancon, en Haute-Vienne et qui œuvre aussi dans les quartiers populaires, ne pourra plus assurer l'ensemble de ses actions.

"Après un examen attentif de votre demande et malgré l'intérêt et la qualité de vos actions, je suis au regret de vous annoncer que votre projet n'a pas été retenu dans le cadre de la campagne d’attribution de subventions au titre de l'année 2024, en raison du caractère limitatif des crédits disponibles".

C'est un coup de massue pour l'association Marsa Publications Animations. Depuis le 14 août dernier, et la réception d'un courrier de la Direction générale des collectivités locales, lui annonçant le non-renouvellement de sa subvention annuelle, Yann Karaquillo ne décolère pas : "cette décision est un arrêt de mort. Vous vous rendez compte un quart du budget en moins alors que le travail a été effectué !", explique le comédien et membre de l'association. 

Cette décision est un arrêt de mort !

Yann Karaquillo

Comédien et membre de l'association Marsa Publications Animations

Poésie, nouvelle, théâtre, roman

L'association Marsa Publications Animations existe depuis 2017. Implantée en périphérie de Limoges, à Rilhac-Rancon, elle compte environ 180 abonnés, essentiellement des particuliers et des bibliothèques, en France, mais aussi à l'étranger.

Chaque année, Marsa édite une dizaine d'ouvrages ainsi que sa brochure phare la Revue A, sans oublier les nombreuses actions (expositions et tables rondes) : "Nous avons des lignes d'objectifs qui sont de soutenir la créativité des femmes, des jeunes et des gens qui vivent dans les quartiers populaires ou qui en sont issus", souligne Marie Virolle, la présidente de Marsa Publications Animations qui s'interroge sur cette perte de subventions.

Un recours devant le tribunal administratif

Cette menace pour la survie de l'association inquiète également les artistes qui travaillent avec Marsa. Dans le quartier du Val de L'Aurence, d'année en année, on constate un recul inexorable des aides, "moi qui travaille dans ces quartiers, le constat est unanime. Ça fait des années que malheureusement, il y a de moins en moins de propositions et de personnes qui se déplacent dans les lieux de cultures, car l'offre se réduit, donc s'il n'y a plus de subventions, c'est le serpent qui se mord la queue", pour Clément Bernis Auteur dessinateur.

Pour tenter de sauver son activité, l'association a déposé un recours devant le tribunal administratif afin d'obtenir tout ou partie des aides qui lui étaient allouées les années précédentes.