C’était, avec la porcelaine, l'un des blasons du savoir-faire limougeaud : les chaussures Erel, des chaussures d’intérieur. Mais après soixante-dix-sept ans d’existence, la société a été placée en liquidation judiciaire. Il reste néanmoins un espoir de reprise.
C'est une page de l'histoire de Limoges qui se tourne.
Limoges et la chaussure
Longtemps, la cité porcelainière a aussi été cité de la chaussure. Mais l’un de ses derniers noms emblématiques est sur le point de disparaître, mis en liquidation judiciaire : Erel.
Spécialisée dans la chaussure d’intérieur, la société a été fondée il y a soixante-dix-sept ans, en 1947. Au plus fort de son activité, dans les années 1980, elle compta jusqu’à soixante-dix salariés. Il n’y en avait plus que vingt-trois aujourd'hui.
C’était pourtant une chaussure d’exception, fruit d’un vrai savoir-faire.
La semelle n’est pas collée, elle est cousue. Et ça donne une très grande souplesse, on a l’impression de porter une seconde peau. On avait même des clients qui nous rappelaient pour nous remercier, tellement ils avaient du plaisir à les porter.
Christelle Legrandex-responsable artistique Erel Chaussures de France
Une reprise ?
Sur les vingt-trois salariés licenciés, cinq semblent aspirer à la retraite. Pour les autres, c’est l’attente, avec l’espoir d’un repreneur pour faire revivre ce symbole du made in France.
Et selon nos informations, il y aurait bien une offre de reprise qui pourrait être jugée viable.
Un juge-commissaire du tribunal de commerce de Limoges doit d’ailleurs examiner le dossier, le 24 avril prochain.