Dix jours après leur réouverture, les 450 bars et restaurants de Haute-Vienne doivent faire respecter des consignes sanitaires strictes. A Limoges, si les consommateurs sont satisfaits, la fréquentation et les recettes sont forcément en baisse.
Les 450 bars et restaurants de Haute-Vienne ont pu rouvrir leurs portes le 2 juin 2020 avec des consignes sanitaires et de distanciation strictes à faire respecter.
Dix jours après, un vendredi soir à Limoges, les terrasses se remplissent place Denis Dussoubs. Sébastien de Trogoff, responsable d'un restaurant doit même refuser des clients qui n'ont pas réservé.
Pour le masque, certains disent qu'ils l'ont oublié dans leur poche, d'autres disent "ah oui, c'est vrai, je l'ai", c'est plein d'automatismes, donc nous, on fait pas le police mais de temps en temps une piqûre de rappel. -Sébastien de Trogoff, responsable d'un restaurant
Sur ce site spécialisé dans l'hôtellerie-restauration, on peut lire cette recommandation : "si un client refuse de porter un masque, vous pouvez refuser de le servir. Si vous l’acceptez, vous risquez une amende de 750 € !"
Dans cette grande brasserie du centre-ville de Limoges, Jean-Christophe Rogeon nettoie les cartes plastifiées, "on a un QR code, dit-il, mais les gens ne s'en servent pas beaucoup..." Si les clients attablés sont heureux de retrouver leur resto, le patron, lui déplore la baisse de fréquentation. De 200 couverts avant la pandémie, les réservations sont passés ici à 70 couverts.
On a assez de tables, mais pas assez de clients, on ne travaille qu'à 50% parce qu'il n'y pas de touristes, que trop de gens restent chez eux. - Jean-Christophe Rogeon, restaurateur
Dans cet autre pub-bar limougeaud, le directeur associé Laurent Roby, a constaté une baisse de chiffres d'affaires de 40%. Un agent de sécurité a même été embauché pour faire respecter les consignes : sens de circulation, pas plus de 10 à table et les distanciations. "Les clients jouent le jeu, dit le patron, ils portent leur masque pour aller aux toilettes ou fumer leur cigarette. Ce qui a changé aussi c'est que tout le monde est assis, le comptoir est mort."