Confinement à Limoges : accouchement difficile pour les futurs papas

Un futur père dénonce le protocole d'une clinique de Limoges qui lui impose de choisir, après l’accouchement, entre une absence totale ou une présence continue pendant tout le séjour de sa femme. C’est pourtant la préconisation du Collège National des Gynécologues Obstétriciens. 
 

La crise sanitaire a des conséquences inattendues, et même des évènements heureux peuvent être très perturbés.
Guillaume Andrieux fait part de son incompréhension sur les réseaux sociaux.
Cet infirmier libéral attend la naissance de son premier enfant : "Le terme est fixé au 7 novembre."

 

Partir ou rester ? 


La maman doit accoucher à la polyclinique de Limoges, sur le site des Emailleurs. Mais le protocole sanitaire va perturber l’image que le futur père se faisait de cet évènement : "Le papa d’un petit qui va naître peut assister à l’accouchement. Par contre, ensuite, soit il reste tout le séjour avec la maman, soit il ne peut pas voir le petit et la maman avant leur sortie définitive de la maternité."

Guillaume Andrieux explique ne pas pouvoir se permettre d’arrêter de travailler plusieurs jours. Mais il voudrait évidement rendre visite à sa famille à la maternité, et il s’interroge : "J’ai Leroy Merlin qui est ouvert, je peux acheter des pinceaux, mais si je veux voir mon petit qui vient de naître, ce n’est pas possible !"

 

Une décision médicale


La mesure est clairement annoncée sur le site internet de la maternité :

Suite aux dernières dispositions de l’ARS Nouvelle Aquitaine, le deuxième parent (mais uniquement le deuxième parent) peut rester auprès de sa femme non suspecte ou COVID-19 négative à condition qu’il soit lui aussi non suspect ou COVID-19 négatif et qu’il reste confiné avec elle, sans déambulation dans les autres zones géographiques de la maternité. Toute sortie sera définitive.

Clinique des Emailleurs

Le directeur, Thomas Roux, explique : "Je comprends que ce soit difficile à vivre, surtout en ce moment, mais on n’interdit pas au papa d’être à l’accouchement. C’est une décision des médecins et des sages femmes".

Dans sa vidéo, le futur père s’étonne que le personnel soignant puisse de son côté rentrer chez lui, au risque de ramener le virus à la clinique.
Thomas Roux justifie : "Le personnel soignant, on a besoin de lui pour prendre en charge les patients."

 

"Si on a un cluster, on nous le reprochera"


Le Collège national des obstétriciens confirme ses préconisations sur son site internet : "En suites de couches, dans la mesure où les durées de séjour ont été raccourcies, il semble préférable d’envisager une absence totale de sortie de l’accompagnant qui reste auprès de la mère."

Le Dr Pascal Renaudie, gynécologue à la clinique, détaille : "Le but, c’est de diminuer les circulations. Si on a 24 accouchements, on ne peut pas avoir 24 parents qui circulent. Si on a un cluster, on nous le reprochera."

Mais le médecin comprend la colère du futur père : "Il a raison, ce n’est pas logique de voir les personnes qui circulent dans les magasins de bricolage. C’est ça qui n’est pas normal. La situation épidémique est très préoccupante..."
 
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