Covid-19 et météo : l'arrivée du froid n'arrange pas les bars et restaurants

Depuis la fin du confinement, et pendant l'été, les bars et restaurants ont pu profiter de leurs terrasses pour accueillir les clients en respectant les distanciations physiques. Mais l'arrivée du froid, ces derniers jours, leur complique la tâche.

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Nous l'avons tous ressenti, ces derniers jours, la baisse brutale des températures dissuade de s'installer en terrasse pour déjeuner ou prendre un verre.
Et pourtant, se mettre à table sans le masque pouvait être plus rassurant en plein air...
Avec l'arrivée du froid, les clients vont-ils continuer à fréquenter les bars et restaurants ?
C'est une nouvelle problématique qui se pose pour cette profession déjà dûrement touchée par la crise sanitaire.

Dans les deux principaux restaurants des halles de Limoges, en ce début de semaine, les deux terrasses aménagées place de la Motte sont restées vides à l'heure du déjeuner.
A l'intérieur, les clients sont là, mais moins nombreux que d'habitude. Car le concept des grandes tablées avec bancs, où tout le monde mange collé-serré, est incompatible avec les mesures sanitaires. 
 



"On avait une identité particulière, le moment du midi où les barrières sociales volent, où tout le monde mange à la même table, dans la même panière... Tout ça, c'est fini..." déplore Olivier Frugier, le patron du "Bistrot d'Olivier".

Désormais, chaque table est réservée à un groupe de clients, et il faut faire avec les places vides... Le restaurateur estime qu'il risque de perdre 30 à 40% de sa clientèle.

Dans un bar de la place Denis Dussoubs, c'est le même constat. Sans les terrasses, il faut refuser des clients. "Samedi soir, c'était le premier match du CSP. A la sortie, on a beaucoup de monde qui arrive pour prendre un verre. Là, on a dû refuser 20 à 30 personnes car on n'a pas la capacité d'accueil", explique le responsable de l'établissement.


Un établissement sur cinq menacé


La profession estime qu'en Haute-Vienne, 20% des bars et restaurants pourraient ne pas se relever de cette période difficile : "C'est la première profession qui a dû fermer et je crois que nous serons peut-être les derniers à en sortir", s'inquiète Alain Guillou, président de UMIH Haute-Vienne (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), "Bon nombre d'établissements souffrent et vont souffrir demain. Ce sont des emplois menacés, des entreprises qui vont fermer, avec des chefs d'établissement qui ont mis toutes leurs économies dans leur entreprise, et qui demain vont se retrouver à la barre du tribunal de commerce."

La Haute-Vienne ne fait pas partie - pas encore ? - des départements situés en alerte renforcée, où les bars ont l'obligation de fermer à 22h. Et malgré tout, la situation est déjà compliquée pour certains établissements.
Pour la profession, le ministre de l'Economie a annoncé une augmentation du plafond du fonds de solidarité, la prolongation du chômage partiel indemnisé à 100%, et l'exonération des charges sociales pour les établissements ne réalisant pas de chiffre d'affaires. 
Cela suffira-t-il ?
 


 
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