Dangereux, non-respect des normes de sécurité : le procès d'une entreprise de désamiantage reprend à Limoges

Démarré six semaines plus tôt, le procès de l'entreprise de désamiantage Nouvelle Société Déconstruction Plus (NSDP), basée à Feytiat (Haute-Vienne), a repris ce 2 juillet 2024, au tribunal correctionnel de Limoges. Les pratiques de l'entreprise sont mises en cause. Près d'une centaine de salariés se sont constitués partie civile dans cette affaire qui les oppose au dirigeant.

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Le dossier, complexe, a nécessité du temps. Cette journée de reprise a été principalement consacrée à la lecture des témoignages écrits des parties civiles. Il y a plus d'une centaine d'infractions relevées dont beaucoup sont prescrites.

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Des pratiques dangereuses

Les victimes mettent toutes en lumière les manquements de l'entreprise, le non-respect des règles de sécurité, les équipements défectueux, le mauvais stockage des déchets.

Trois parties civiles se sont constituées. Dans la salle, elles réagissent à la défense de leurs anciens dirigeants : "Moi, ce que je voudrais, c'est qu'il ferme cette entreprise, espère Steven Jeanton, un ancien salarié de NSDP. Comment dire... elle est trop dangereuse. Je travaille dans une autre entreprise de désamiantage, et ce n'est pas du tout comme ça. Moi, j'y suis allé, au début, ça se passait bien. Puis, au bout d'une semaine ou deux, on a compris le truc. Après, je suis parti. Pourtant, il continue à travailler, c'est ça que je n'arrive pas à comprendre."

"Ça n'a pas fait avancer les lignes"

Les témoignages et les plaintes sont si nombreux que le procès a été prolongé de deux jours. C'est le temps qu'il a fallu à la défense pour apporter de nouveaux documents, en réponse aux accusations de la centaine de salariés qui ont porté plainte.

"Pour les parties civiles, ça ne change pas grand-chose, puisqu'on reste campé chacun sur nos positions. Les parties civiles qui maintiennent les termes de leur accusation et des prévenus qui maintiennent leur innocence. Donc, je dirai que ça a conforté les positions de chacun. Mais, ça n'a pas fait avancer les lignes, on reste sur les mêmes positions", regrette Nathalie Préguimbeau, avocate des parties civiles. 

La journée du mercredi 3 juillet est consacrée à la plaidoirie des parties civiles, au réquisitoire du procureur et à la défense des mis en cause. 

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