Des patients "experts de leur propre maladie" au CHU de Limoges

Le CHU de Limoges a organisé ce jeudi 7 novembre sur ses différents sites un "forum des associations de patients". Elles se développent dans de nombreux domaines et prennent de plus en plus de place dans l’accompagnement des malades, mais aussi dans l'organisation des soins.

AVC, maladies rénales, cancers ou opérations du cœur… Pour de nombreuses pathologies, des patients touchés choisissent de s’investir pour aider les autres, en partageant leurs expériences, ou en apportant un soutien parfois très concret. Leurs associations étaient rassemblées ce jeudi au CHU de Limoges

Sur un stand installé dans le hall du bâtiment principal, on pouvait par exemple discuter avec Sylvie Devaux, atteinte d’un cancer il y a 22 ans. Elle est aujourd’hui bénévole à la ligue contre le cancer et participe notamment à des récoltes de dons : "On a rencontré quelques personnes qui viennent pour donner de l’argent, pour aider la recherche contre le cancer, ou pour aider les malades en situation précaire. Il y a aussi des activités physiques, des aides psychologiques…"

Parmi les visiteurs du forum, on croise aussi des soignants, comme Estelle Depenne, infirmière en néphrologie qui prend en charge des maladies rénales souvent méconnues : "Ce qu’on souhaite, c’est regarder les types d’association qui existent, et voir si on peut intensifier la prévention et l’information du public."

Développer le lien entre patients et hôpital

Pour Patrick Charpentier, président de France asso santé en Nouvelle-Aquitaine, le rôle des patients à l’hôpital représente un enjeu majeur. Il veut développer les liens entre les patients et les soignants : "Il va falloir continuer à co-construire, sur la compétence autour des diagnostics, mais aussi sur l’accompagnement des patients qui sont des experts de leur propre maladie."

France asso santé lance ainsi une opération "Silhouette", visible dans les hôpitaux et cliniques de la région, pour mieux faire connaître aux usagers leurs droits et le rôle qu’ils peuvent occuper dans le système de santé. Patrick Charpentier rappelle : "Quand on connaît la sidération que peut procurer un diagnostic, c’est important de savoir qu’il existe des associations avec des patients qui vivent avec ce diagnostic."