Avec le rebond de l’épidémie, les gérants de boîte de nuit s’attendaient à des mesures restrictives. A tout le moins des jauges. Finalement, les derniers ayant rouvert sont les premiers à fermer. Pour l’instant, le décret publié ferme administrativement les établissements jusqu’au 6 janvier 2022.
Fermées pour au moins 4 semaines, les discothèques retrouvent une situation bien connue : la fermeture pure et simple. Si les gérants s’attendaient à des mesures restrictives, ils ne pensaient pas se voir annoncer, lundi 6 décembre, qu’ils allaient passer les fêtes à la maison.
"On ne comprend pas la logique"
En revanche, les établissements de nuits comme les bars et restaurants ayant des pistes de danse restent ouverts. « Seules » leurs pistes ferment. En clair, on peut boire des verres et retirer le masque, assis, mais pas danser.
Le gouvernement a fait le choix de maintenir ouvert ceux ayant le statut de type dit de cabaret. Ceux qui proposent autre chose que de la danse. Certains établissements comme des hôtels-restaurants avec des salles de réunion ou de danse peuvent se retrouver dans une impasse. Une injustice selon les gérants de discothèques. Pourquoi les boîtes de nuit et pas tous les établissements de nuit ?
On ne comprend pas la logique. C’est tout le monde ou personne. Les jeunes vont affluer dans les seuls lieux ouverts, traîner dehors ou se regrouper en appartement Ce n’est pas tenable. Nous allons donc engager davantage de personnel de sécurité pour faire face.
Isabelle Tchabasse, co-gérante du Lady’s night à Limoges
Des coûts qui augmentent et une piste vide de danseurs, c’est une perte d’exploitation. Et une marge rognée. Mais la gérante ne veut pas se plaindre quand elle voit la situation de ses collègues gérants de discothèques. D’ailleurs, celle qui est aussi seconde vice-présidente de l'Umih nuit 87 témoigne de la solidarité entre professionnels.
Par solidarité avec les discothèques, nous aurions pu fermer comme en juillet. Mais là, nous ne pouvons pas, sans quoi nous n’aurons pas d’aides de l’Etat.
Isabelle Tchabasse, 2e vice-présidente de l’Umih nuit 87
Aussi, les activités avec de la danse dans des salles fermées comme les thés dansants ou des repas dans les salles communales se poursuivent. C’est une incohérence de plus selon plusieurs gérants du monde de la nuit. Toutefois, l’Union des métiers des industries et de l’hôtellerie note des annulations en cascade, en particulier pour le 31, et des conséquences lourdes pour certains traiteurs.