DMLA : face à l'absence de traitement en France pour la guérir, un dépistage précoce est essentiel

Détecter les premiers signes de la Dégénérescence maculaire liée à l'âge, une priorité pour lutter contre la DMLA. Dans le cadre de la journée mondiale de la vue qui se déroulait le 17 octobre, le CHU de Limoges a organisé des séances de dépistage gratuit pour les personnes de plus de cinquante ans.

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Dans le service ophtalmologie du CHU de Limoges, Maria Hamel retire le casque de réalité virtuelle qu’elle avait sur les yeux : "C’est impressionnant. Ce test nous montre vraiment ce point noir et ce tremblement de la vue que les personnes qui souffrent de cette maladie ont". Cette habitante est venue spécialement de Saint-Junien pour participer à la journée de dépistage de la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge) proposée par le CHU de Limoges.

Cette action est ouverte aux personnes âgées de plus de cinquante ans, sans rendez-vous et gratuitement. "Les patients viennent quand ils veulent. Ils font quelques examens de dépistage, voient un médecin et si quelque chose est détecté, ils sont reconvoqués à l’hôpital", explique Frédérique Thibaudeau, infirmière et cadre de santé au CHU Dupuytren.

L’opération est organisée dans le cadre de la journée mondiale de la vue et remporte un vif succès.

Une maladie qu'il faut vite détecter

La DMLA est une maladie de la rétine, la partie de l’œil qui permet de bien voir. Comme son nom l’indique, elle ne touche que certaines personnes à partir de cinquante ans. Les facteurs de risque sont multiples : vieillesse, hérédité, génétique et alimentation. Cette maladie est la première cause de cécité chez les personnes âgées. Selon l’Inserm, elle touche entre 25 à 30% des plus de 75 ans.

La DMLA est une maladie qui progresse à bas bruit et les premiers symptômes n’ont rien d’alarmant. Les symptômes connus ne sont pas ceux qui surviennent en premier. C’est ce qu’explique le docteur Faiz Curumthaulee, ophtalmologue au CHU Dupuytren dans cette vidéo.

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Le docteur Faiz Curumthaulee, ophtalmologue au CHU Dupuytren décrit les premiers symptômes de la DMLA. ©France 3 Limousin

La maladie peut ensuite se développer sous deux formes : la plus fréquente se traduit par une atrophie de la rétine qui entraîne une perte du champ de vision au centre. C’est le fameux point noir. Actuellement, il n’existe pas de traitement en France pour la guérir.

L’autre forme appelée « DMLA humide », plus rare, se traduit par l’apparition de vaisseaux qui « poussent » sur la rétine. Dans ce cas, des troubles de la vision, comme les lignes qui se déforment, peuvent rapidement apparaître. Cette forme peut être soignée : "On a un traitement à base d’injections de médicaments directement dans l’œil », poursuit le médecin. La maladie est alors stoppée, mais les dégâts déjà occasionnés sont irréversibles.

Prévenir et ralentir

Si la DMLA n’est donc pas une maladie à prendre à la légère, il existe tout de même des moyens de prévention ou pour la ralentir. Dans les cas d’une DMLA débutante, la prise de certains compléments alimentaires à base d’antioxydants, de vitamine C et d'oligoéléments (zinc, magnésium, etc.), directement accessibles en pharmacie avec ou sans ordonnance, permet de freiner la dégénérescence maculaire.

L’un des facteurs de risque étant l’alimentation, adopter un régime plus équilibré permet également de lutter contre la DMLA. C’est ce qu’explique le médecin ophtalmologue dans cette seconde vidéo.

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Le docteur Faiz Curumthaulee, ophtalmologue au CHU Dupuytren de Limoges explique les moyens pour prévenir ou ralentir la DMLA légère ou débutante. ©France 3 Limousin

Au CHU de Limoges, une vingtaine de patients sont traités chaque jour soit pour des injections, soit pour des dépistages. Le Limousin reste une région particulièrement touchée.

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