C’est une maladie encore méconnue et sous-diagnostiquée : la maladie du foie gras, encore appelée "maladie du soda". Elle se traduit par une inflammation du foie qui peut parfois entraîner une cirrhose ou un cancer. C'est un véritable problème de santé publique, lié à notre mode de vie.
Nous avons rencontré Dominique Mamouni, suivie depuis un an par le service hépato-gastroentérologie du CHU de Limoges. Atteinte de diabète depuis une vingtaine d'année, et également en surpoids, on lui a diagnostiqué presque par hasard une fibrose hépatique : un foie trop gras et endommagé.
Pour elle, c’est un choc : "C’est une maladie qui est sourde, il n’y a pas de symptômes… Le premier réflexe que j’ai eu, c’est de rentrer chez moi et de faire des recherches sur internet. Là, c’est la catastrophe : on vous dit qu’on doit vous transplanter un foie."
Essais cliniques
Aux Etats-Unis, la maladie du foie gras est en effet la 2ème cause de transplantation d'organe. Elle est liée à une mauvaise alimentation et un à mode de vie trop sédentaire, qui favorise une accumulation des graisses.
Aujourd'hui, il n'existe aucun traitement pour cette maladie, mais de nombreux essais cliniques sont en cours. Dominique Mamouni a intégré un protocole en septembre.
Un soulagement : "C’est un espoir. On se dit : c’est pour moi, et c’est pour les autres aussi."
Prévention
Le meilleur traitement, ce sont les malades eux-mêmes qui le détiennent : il s’agit tout simplement d’une meilleure hygiène de vie.
Une activité physique régulière et une alimentation plus équilibrée sont donc les clefs : aujourd’hui, on estime qu'un Français sur cinq est en surpoids.