La loi Egalim (loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable) impose un repas végétarien hebdomadaire dans les restaurants scolaires depuis le 1er novembre.
Cette obligation suscite de l'inquiétude chez les éleveurs de la région.
Certains éleveurs bovins ne sont plus très loin de l'indigestion.
Ces derniers mois ils avaient déjà dû avaler la baisse générale de consommtion de viande, la polémique sur l'émission de méthane par les vaches et des revenus qui n'en finissent pas de stagner, parmi les plus faibles de toutes les professions agricoles.
En imposant un repas végétarien hebdomadaire dans les cantines scolaires la loi Egalim (loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable) adoptée il y a un peu plus d'un an par le Parlement vient assombrir encore un peu plus l'humeur déjà morose des éleveurs de bovins pour la viande.
En Limousin, ces éleveurs représentent la grande majorité des agriculteurs.
Des efforts pour produire une viande de qualité qui ne sont pas récompensés
Dans notre région, depuis des années, beaucoup d'entre eux font des efforts pour assurer une production qui respecte des normes de qualité drastiques. Ils estiment qu'aujourd'hui leurs efforts ne sont pas récompensés.
Le président de la Chambre d'Agriculture de Haute-Vienne regrette que cette obligation vienne affaiblir la filière viande sur un marché déjà saturé.
Evoquant le végétarisme il estime que "c'est comme ça qu'on dégoûte les gens de bien manger et de manger équilibré".
Dans la filière bio, d'autres éleveurs ne sont pas ofrcemment opposés à un repas végétarien mais ils préfereraient que le gouvernement impose aux cantines de s'approvisionner avec des produits locaux.
Aujourd'hui, la viande qu'on trouve dans les cantines vient rarement de la région, elle a souvent fait le tour du monde avant d'atterir dans l'assiette des écoliers du Limousin.