C'est une "journée en duo", une journée pour l'inclusion des personnes handicapées dans le monde de l'entreprise. Une initiative qui se décline partout en France ce 16 mai 2019, Maxime a voulut passer cette journée dans notre rédaction, à France 3 Limousin.
Ce mardi 16 mai 2019 se tient en France la nouvelle édition de la "journée en duo" ou pour reprendre l'appelation de cette initiative d'origine anglo-saxonne, le DuoDay. Une opération destiné à dépasser les préjugés et à progresser dans l'inclusion, au quotidien, des personnes hanicapées.
Comme son nom l'indique, il s'agit de constituer des binômes. Dans une entreprise, une personne en acceuille une autre en situation de handicap et lui fait découvrir son métier et surtout participer à sa journée de travail. Un système qui fonctionne partout sur la base du volontariat.
Pour ce DuoDay 2019, Maxime Muller passe ainsi une journée à France 3 Limousin, en duo avec François Clapeau le matin pour un reportage au CHU pour parler d'une pathologie des poumons, dans l'après-midi, Maxime est de nouveau sur le terrain, pour un autre reportage sur le cirque, à Nexon. Entre-temps, il aura aussi l'invité du journal de la mi-journée présenté par Jérôme Piperaud.
C’est lui qui a souhaité participer au DuoDay, et il a choisi de demander à France 3 Limousin de l’accompagner. En 2015, lors des journées du patrimoine, il avait eu l’occasion de visiter nos locaux, en compagnie de son frère Benoît, mais il avait trouvé cela trop rapide. Le voici donc de retour, pour une journée, et non plus en simple visiteur, mais en suivant la réalisation de reportages.
Il fait partie des 27 pensionnaires du Foyer de vie Jeanne-Chauveau, à Bosmie-L’Aiguille. Cette année 2019, ma moitié d'entre-eux participent au Duo Day. L’établissement, géré par les PEP 87, acceuille 365 jours par an ces personnes autonomes mais qui ont toutes des troubles du comportement de diverses natures. Maxime, fait partie des 3 externes, du foyer, il rentre, chaque soir, chez ses parents, à Nieul. Il est l’aîné de sa famille avec un frère de 24 ans et une sœur de 21 ans. Il est atteint, depuis sa naissance, d’un trouble du spectre autistique.
Il nous a expliqué et raconté ses journées. Les matinées sont en partie consacrées aux ateliers, qui permettent de aux pensionnaires de maintenir et développer leurs compétences.
Au long de la journée, des activités sont proposées qui peuvent être "de l’éveil, du dessin ou des jeux de sociétés", raconte Maxime. Il a aussi toutes les taches du quotidien "c’est de la cuisine, on peut faire le service, le dressage, éplucher les légumes. Il y a aussi de l’entretien et des petits bricolages. On fait aussi la lingerie, laver et trier, mettre le linge dans des casiers et le repassage."
Une journée comme ça, c'est trop court
Maxime précise, même s’il n’est pas directement concerné, qu’au foyer "on peut se lever en prenant son temps, et prendre son temps aussi pour son petit déjeuner." Si les horaires restent cadrés, les résidents ne sont pas tenus de respecter des impératifs minutés et peuvent choisir leurs horaires, décider pour eux-mêmes le plus possible.
Maxime nous a aussi confié qu’il aimait "faire du cross", et nous savons même par son éducatrice au foyer qu’il est fan de sport en général et qu'il fait de l’escalade.
Sa grande passion reste cependant "les maquettes, celles de camions au 1/24e , avions, loco au 1/87e, et voitures". A ce propos, il se désole toujours de la fermeture du magasin limougeaud Minimodel’s, en septembre 2018, là où il achetait ses modèles réduits, "Maintenant j’en trouve sur le Bon Coin".
A la fin de cette conversation, Maxime ajoute qu'il trouve que partir à 17h, c'est tôt, et "qu'une journée comme ça, c'est trop court".