Après 2017, même affiche de second tour en 2022 : Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. comment l'Union populaire de Jean-Luc Mélenchon et les écologistes se positionnent-ils face à ce duel électoral et comment voient-ils la suite ? Elements de réponse en Haute-Vienne.
Dimanche soir, à Limoges, les sentiments sont mitigés parmi les partisans de Jean-Luc Mélenchon. Le score du député "la France insoumise" est important mais il y a beaucoup de regrets de ne pas être au second tour.
Les militants sont satisfaits de leur score notamment à Limoges où ils devancent Marine Le Pen de 9 points et déçus de ne pas accéder à un second tour dont l'affiche leur apparaît insoluble.
"Que ce soit Macron ou Le Pen, c'est la casse sociale annoncée" déclare Damien Maudet, co-chef de file de l'Union Populaire 87. "Ce sera du libéralisme à fond. On aura Macron le libéral ou Marine Le Pen, la libérale raciste" ajoute-t-il. Alors vote Macron, vote blanc ou abstention ? Les militants doivent désormais discuter ensemble de leur façon de voir le second tour. "Nous savons pour qui nous ne voterons jamais ! ; vous ne devez pas donner de voic à Mme Le Pen" a dit Jean-Luc Mélenchon dimanche soir à ses soutiens.
Chez les écologistes en revanche, la consigne est plus claire : Yannick Jadot appelle à faire barrage à l'extrême-droite en votant Macron. Mais Quentin Debat, secrétaire Europe écologie les verts (EELV) en Haute-Vienne pense que le président sortant doit convaincre. "C'est à lui d'aller chercher les électeurs de gauche, les écologistes. La décision de Yannick Jadot n'est pas un blanc-seing, un chèque pour dire on soutient Emmanuel Macron. Sa politique est aux antipodes de ce que l'on porte encore aujourd'hui".
Vers les législatives
Hors-jeu pour la présidentielle, écologistes et insoumis se concentrent désormais sur les législatives des 12 et 19 juin prochains.
"La dynamique est montante. Elle va continuer à monter jusqu'au législatives. Ce sera notre but" explique Manon Meunier, co-chef de file de l'Union Populaire 87.
Quentin Debat, pour sa part, semble vouloir fédérer les forces de gauche : "je ne sais pas si il y aura des discussions au niveau national –avec les Insoumis- mais si il y a moyen de travailler ensemble au niveau local, il n'y aucune raisons de ne pas le faire".
Il y aura-t-il des candidatures communes à gauche ? Réponses après le 24 avril.