EN IMAGES : l’histoire de la Route Nationale 20, la "route mauve" du Limousin, en ce week-end de départ en vacances

Comme chaque dimanche, nous vous proposons une série autour de cartes postales anciennes, retraçant des événements, des moments de vie quotidienne passés et immortalisés. C'est grâce au riche fond de la photothèque Paul Colmar que nous revivons ces moments d'histoire. Aujourd'hui, l’axe économique et touristique du Limousin, la vieille RN 20 !

De Toulouse à Limoges, de Limoges à Paris… D’aussi loin que ces villes existent, on circulait entre elles. Enfin, circuler… "Le Limousin, là où commencent les mauvais chemins", écrivait, déjà, à sa femme, Jean de La Fontaine, au XVIIᵉ siècle.

Songez qu’au début du XIXᵉ siècle, en carrosse, coche ou malle-poste, le voyage pouvait durer de huit à dix jours, alors qu’à la fin, en train, c’était entre huit et neuf heures !

C’est justement au XIXe siècle que le réseau français va enfin se structurer, avec d’abord des routes impériales, puis royales et enfin nationales.

De Paris à Bourg-Madame, à la frontière espagnole, en passant par Orléans, Limoges, Toulouse et Foix naît la Nationale 20, l’une des plus longues avec la N7 et la N10.

Dans les années 1950, le Touring Club de France lui attribuera le nom de "Route Mauve".

Une route nationale ou un chemin en piteux état

Les anciens ont peut-être des souvenirs de leurs aïeux : la RN 20, c’était souvent ornières, routes boueuses ou cahoteuses, où les cours d’eaux pouvaient sortir de leurs lits, et où les « obstacles » pouvaient être multiples et insolites…

Sur les quelque 100 km qui traversaient la Haute-Vienne, seuls six étaient alors pavés !

Le développement de l’automobile va changer la RN 20…

Peu à peu, avec l’auto, la route s’améliore.

Elle voit surtout se développer, dans les bourgs traversés, des hôtels, restaurants, des cafés, qui attendent le voyageur ou le représentant de commerce.

Surtout, et plus encore, l'axe voit fleurir sur ses bords d’innombrables pompes à essence, avec ou sans garage, où les pompistes faisaient le plein, et souvent le pare-brise. Autre temps, autre époque…

… Et finir par provoquer sa perte !

Après la Seconde Guerre mondiale, les nationales se congestionnent. Et dès le début des années 1970, un projet d’autoroute est imaginé pour remplacer la vieille nationale.

Mais en Limousin, il faudra attendre jusqu’en 1992 pour voir l’A20 s’imposer, et faire de la RN 20 un souvenir lointain.

Ainsi s'achève notre dernier rendez-vous de la saison. Rendez-vous en septembre pour d'autres plongées dans la belle histoire du Limousin. 

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