La 28ᵉ édition d'Estivol, le festival international de cerfs-volants, a eu lieu ce dimanche 28 juillet, dans les monts de Blond. Il a réuni petits et grands autour de tout ce qui défie les lois de la gravité : girouette, toupies, boomerang et bestiaire volant. Un festival éclectique et ludique.
Le spectacle s’apprécie, tête en l’air. Une cinquantaine de cerfs-volistes, débordant d'imaginations, se sont rassemblés. Certains ont conçu eux-mêmes de drôles d'objets volants comme un calamar aux tentacules longs de quatorze centimètres. "C'est un plaisir de fabriquer, de monter pour améliorer, de modifier, etc. C'est le plaisir. J'adore le mouvement des tentacules, c'est beau, c'est beau", s'émerveille Jean-Sylvain, un cerf-voliste toulousain.
Ce dimanche 28 juillet, les conditions météo ont commencé idéalement. "C'est très bien. Il y a le soleil, il y a un vent régulier, parce qu'il y a des jours, où il n'y a pas de vent, et le cerf-volant ne peut pas voler. Sinon, quand il y a du vent turbulent, on est obligé de rester au bout de la ficelle. Mais, là, 10 sur 10 pour le vent. Là, les cerfs-volants sont très stables", note Bernard, un habitué de l'évènement depuis vingt-cinq ans, originaire de Vierzon (Cher). Son cerf-volant est en forme de chouette.
Mais le vent change au cours de la journée. Le festival de Blond a acquis, au fil des années, une solide réputation. Du monde s’y presse pour sa convivialité et sa technicité. "Ici, avec des arbres comme nous avons derrière, le vent n'est pas régulier. Il subit la déformation que lui provoquent les arbres. Derrière, il y a forcément ces variations de vent dans le cerf-volant qui ne sont vraiment pas optimales", avoue un autre cerf-voliste, mais qui garde le sourire.
Tous types de niveaux
Les néophytes sont invités à traverser le jardin du vent, peuplé de girouettes et de créations mobiles. Une initiation au boomerang est même proposée. Le maître mot est la sobriété : "Pas de béton, pas de bitume, et pas de carburant. Donc, tout ce qui vole ici, se mue uniquement grâce à la force du vent, des forces aérodynamiques", explique Gérard Vauchamp, président du festival Estivol Natur'Ailes.
C'est avant tout un grand moment d'amusement pour les participants : exécuter les boucles, réaliser des figures. Ils ont à cœur de mettre en lumière, l’aspect ludique de ces loisirs simples, mais parfois oubliés.
Il existe différents cerfs-volants selon son niveau. Pour débuter, il est conseillé de commencer avec ceux en forme triangulaire ou losange à une seule ligne.
Pour les plus aguerris, les cerfs-volants ressemblant à des boîtes, des traîneaux ou des voûtes en quatre dimensions sont appropriés. Ils sont appelés cerfs-volants en parafoil et sont plus difficiles à manœuvrer.
Sur un immense terrain de jeu se côtoient de nouveaux stands, du modélisme, aux maquettes. Estivol vise un large public, des curieux, aux cerfs-volistes chevronnés, qui viennent en famille. "C'est aussi une façon d'avoir un loisir commun, et puis surtout d'être à l'air et quand on a les cerfs-volants en l'air, on oublie un peu nos soucis", confie un cerf-voliste expérimenté.
Pour ces passionnés, c'est une façon de rêver, les yeux ouverts.