Découvrez l'Égypte antique à travers les yeux et les recherches de Jean-André Périchon-Bey, un ingénieur passionné d'égyptologie, dont la moitié de son impressionnante collection de près de 4000 pièces est exposée au Musée des Beaux-Arts de Limoges. Une exposition exceptionnelle en partenariat avec France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Rendez-vous au Musée des Beaux-Arts de Limoges pour un voyage en Egypte antique :
La vie de Périchon-Bey
Au cœur de cette exposition unique se trouve la vie fascinante de Jean-André Périchon-Bey, un homme dont la passion pour l'Égypte antique a laissé une empreinte éternelle dans la région Limousine. Natif de Bessines-sur-Gartempe, Périchon-Bey a consacré une grande partie de sa vie à explorer les mystères de l'Égypte ancienne. En tant qu'ingénieur, il a parcouru les terres égyptiennes à la fin du XIXe siècle, amassant une collection incroyablement diverse de près de 4000 pièces, dont la moitié est, depuis sa mort en 1931, exposée au musée des Beaux-Arts de Limoges.
Thomas Duranteau (historien, illustrateur et auteur de "Canne à sucre & sarcophage") en parle avec nous dans Vous Êtes Formidable, disponible jusqu'au 12 décembre 2023 en cliquant ici
L'exposition "Une vie en Égypte"
Le musée des Beaux-Arts de Limoges accueillera cette exposition, qui ouvrira ses portes le 25 novembre dans la salle d'exposition temporaire, elle est le fruit d'une collaboration exceptionnelle entre l'équipe du musée et deux commissaires scientifiques de renom : Thomas Duranteau, historien et auteur d'une biographie récente sur Jean-André Périchon (intitulée "Canne à sucre et sarcophage," publiée par les Ardents éditeurs en 2022), et Gaëlle Tallet, égyptologue et professeur à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
"Une vie en Égypte : Périchon Bey et sa collection" propose un voyage captivant dans le passé, invitant à suivre les traces de Périchon-Bey en Égypte à la fin du XIXe siècle. Vous découvrirez comment il a rassemblé cette collection impressionnante, dont une partie significative a été léguée au musée des Beaux-Arts de Limoges après sa mort en 1931.
Cette exposition réunit pour la première fois des historiens et des égyptologues pour étudier l'intégralité des pièces de la collection, offrant ainsi aux visiteurs une compréhension approfondie de cet héritage unique. Le parcours de l'exposition mettra en lumière les pièces maîtresses de la collection, ainsi que de nombreuses œuvres inédites provenant d'institutions publiques telles que les musées royaux d'art et d'histoire de Bruxelles, le musée du Louvre, des collections privées et les réserves du musée.
3 Questions à François Lafabrié, directeur du musée des Beaux-Arts de Limoges
Pourquoi une exposition sur l’Egypte au Musée des Beaux-Arts de Limoges ?
Le musée des Beaux-Arts conserve une collection d’antiquités égyptiennes de 2000 œuvres environ, dont un peu plus de 300 sont exposées en permanence dans une galerie du musée. Cette collection surprend souvent nos visiteurs qui ne s’attendant pas à rencontrer l’Egypte à Limoges.
Ce qui fait le côté unique de la collection, c’est que toutes les œuvres viennent d’un seul et même collectionneur, Jean-André Périchon, un ingénieur originaire de Bessines-sur-Gartempe.
François Lafabrié
ll est devenu directeur d’une sucrerie en Moyenne-Egypte entre 1885 et 1907 et a rassemblé un ensemble de 4000 œuvres, dont la moitié a été donnée après sa mort en 1931 au Musée des Beaux-Arts.
Le projet d’une exposition sur cette collection phare était dans les cartons du musée depuis quelques années (la dernière exposition, Visages d’Egypte, remontant à 1998 !), mais les étoiles se sont alignées dans les deux dernières années : la publication des recherches sur Périchon par Thomas Duranteau, et la rencontre avec une égyptologue, Gaëlle Tallet, tous deux commissaires scientifiques, a permis de concrétiser le projet d’exposition selon deux axes : proposer une première étude de la collection et partir à la rencontre de Périchon-Bey, le titre de Bey lui ayant été donné par le Vice-roi d’Egypte.
Quelles sont les particularités de la collection de Jean-André Périchon ?
Jean André Périchon a vécu pendant vingt-deux ans à Rodah, en Moyenne-Egypte et la quasi-totalité des œuvres vient des sites qui l’entouraient, ce qui donne une grande cohérence à la collection.
La Moyenne-Egypte n’a pas de sites spectaculaires, mais est pourtant archéologiquement très riche : on y trouve des villes anciennes entourées de nécropoles importantes, comme Hermopolis Magna. On y trouve aussi des villes occupées pendant la période gréco-romaine et la période byzantine, comme Antinoé, ce qui explique qu’on trouve des ensembles de style romains, comme les figurines en terre cuite, ou des textiles coptes avec des motifs chrétiens !
Une grande partie des objets, notamment l’ensemble de modèles de bois du Moyen Empire qui est l’ensemble le plus précieux de la collection, vient même des propres fouilles de Jean-André Périchon à Meir. C’est aussi ça que raconte cette exposition : celle d’une égyptologie qui commence tout juste à exister et dont Périchon a fait partie aux côtés de tous les grands égyptologues de l’époque !
Quelles sont les spécificités de l’exposition ?
Nous avons construit l’exposition comme une plongée dans cette Moyenne-Egypte de la fin du XIXe siècle qu’a connu Périchon, avec l’idée de le suivre de site en site, jusqu’au rapatriement de sa collection dans son château de Bessines-sur-Gartempe. Grâce à ses descendants, nous avons pu avoir le prêt d’un certain nombre d’objets et témoignages de sa vie, ce qui apporte un supplément d’âme à l’exposition.
Et puis nous avons eu la joie d’avoir des prêts importants, notamment des musées royaux d’art et d’Histoire de Bruxelles ou du musée du Louvre, permettant de rassembler pour la première fois depuis la mort de Périchon des pans entiers de la collection aujourd’hui dispersée.
François Lafabrié
Enfin, nous dévoilons pour la première fois au public des œuvres sorties des réserves du musée montrées, et surtout près d’une centaine d’œuvres conservée aujourd’hui en collections privées et jamais vues depuis leur découverte... On vit presque la même émotion que Jean-André Périchon lorsqu’il les a sorties du sable pour la première fois !
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L'exposition "Une vie en Égypte" au musée des Beaux-Arts de Limoges est une occasion unique de plonger dans l'univers fascinant de Jean-André Périchon-Bey et de sa collection. Vous y découvrirez une Égypte antique riche en trésors et en histoire. Cette exposition est une invitation à un voyage dans le temps, une opportunité d'explorer un patrimoine exceptionnel. Ne manquez pas cette expérience qui ravira les amateurs d'histoire et de culture égyptienne.