Explosion à Beyrouth : une volontaire de "Pompiers de l'Urgence Internationale" témoigne

20 bénévoles de l'association Pompiers de l'Urgence Internationale, dont le siège est à Limoges, se sont rendus au chevet des sinistrés des explosions de Beyrouth qui ont fait au moins 171 morts le 4 août dernier. Barbara Menke, pompier à Toulouse, témoignait dans notre journal...

Le 4 août dernier, 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stockées depuis 6 ans dans le port de Beyrouth, ont provoqué de terribles explosions. Au moins 171 personnes ont perdu la vie, on dénombre 6.500 blessés ainsi que près de 300.000 sans-abri.
 

Les pompiers de l'urgence au secours des victimes


Le 6 août, 20 bénévoles de l'association "Pompiers de l'Urgence Internationale" basée à Limoges sont allés porter secours aux sinistrés de la catastrophe. Une des volontaires, Barbara Menke, rentrée de mission, témoignait dans notre journal ce mercredi 12 août.

Une scène d'apocalypse !

Barbara Menke, P.U.I


Cette femme, pompier à Toulouse au CODIS de Haute-Garonne parle d'un sentiment d'"apocalypse" : "Devant l'ampleur du désastre, on prend conscience de ces 2 explosions".

"Terrible, il ne reste plus rien, tout a été rasé... En allant au-delà du port, on prend conscience qu'il y a des débris de verre, de matériaux dans les rues et cela va très loin, les explosions ont tout emporté..."

Trouver les corps des victimes

"Nous n'avons pas pu extraire de victimes vivantes...Notre mission a été d'aider d'autres pompiers secouristes engagés sur le terrain comme nous à détecter des victimes ensevelies décédées, ce qui permettra aux familles, aux proches de faire leur deuil", précise Barbara Menke.

Un travail de recherche minutieux

Dans un cratère de 43 mètres de diamètre en partie envahi par la mer, le travail de recherche de corps de victimes n'a pas été aisé pour les secouristes de Pompiers de l'Urgence Internationale.

"C'était un travail très minutieux. Souvent, sur d'autres missions, nos chiens de recherche nous ont aidés pour des victimes vivantes. Là, nos chiens étaient en 1ère ligne. Nous étions là pour les assister. Ils ne peuvent pas détecter une victime décédée de la même façon qu'ils le feraient pour une victime vivante. En revanche, ils vont s'intéresser à une zone, un 2e chien va repasser derrière pour confirmer. A partir de là, le travail de déblaiement commence pour retrouver les corps."

Le drone, outil essentiel

"Le drone a été d'une grande aide pour visualiser l'ensemble de la zone, la sectoriser, planifier l'organisation des recherches, surveiller nos équipes et s'assurer d'éviter les suraccidents", ajoute Barbara Menke.

Une collecte au profit des victimes touchées par ces explosions a été organisée ce mercredi 12 août en France. Des bénévoles ont recueilli des produits de 1ère nécessité : médicaments, paramédical ou nourriture. Des dons qui seront répartis sur place par des ONG dans le cadre de l'opération baptisée "Des valises pour Beyrouth".
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