Le buffet de la gare, existe depuis la construction de Limoges Bénédictins, achevée en 1929. Alain Guillout, son gérant depuis 32 ans, faute de repreneurs, et en raison de loyers élevés, jette l'éponge. Il a annoncé mardi 2 janvier la fermeture de l'établissement fin mars.
À la fois brasserie et restaurant, le buffet de la gare a vu défiler nombre de célébrités depuis sa création en 1929. La fermeture de cette "institution" de la gare des Bénédictins est donc la fin d'une époque.
Le lieu, d'une surface globale de 1 300 mètres carrés, dont une salle de restaurant où de nombreuses associations limougeaudes organisent leur banquet annuel, devrait fermer ses portes le 31 mars 2018, date d'échéance du contrat de concession qui lie le gérant, à la filiale SNCF retail et connexion, dont dépendent les espaces commerciaux en gare. Au total, 27 employés devraient être licenciés.
Désaccord entre le gérant et la SNCF sur le loyer
Alain Guillout, vice-président de l'Union haute-viennoise des métiers de l'industrie hôtelière qui par ailleurs gère l'espace restauration de l'aéroport, et de l'hôtel Les Alizés, a vu son chiffre d'affaires s'effondrer : 1,7 million d'euros l'an dernier contre 2,4 en 2016. "Ce qu'on observe, c'est un double phénomène : on a eu un creux dans le traffic et une baisse de fréquentation dans les buffets classiques sur l'ensemble du territoire", analyse Stéphane Lambert, directeur SNCF Gares & connexions Nouvelle-Aquitaine.
Le gérant du buffet de la gare demandait donc une correction du loyer pour compenser cette baisse du chiffre d'affaires. Un point crucial sur lequel il n'a pas pu s'entendre avec la SNCF. Il a donc pris la décision de fermer l'établissement fin mars.
Les habitués ont appris la nouvelle , avec tristesse, mardi 2 janvier. "C'est une partie du Limousin qui s'en va", racontait ce mercredi Christian Jouhaud, client.
En cas de fermeture, la SNCF se dit prête à trouver des solutions, en proposant un service de vente à emporter, mais cela pourrait prendre plusieurs mois. La gare des Bénédictins pourrait ainsi rester plusieurs mois, sans service de restauration, car la sandwicherie fait aussi partie de l'établissement. Ces trois dernières années, plusieurs repreneurs potentiels se sont manifestés, sans succès. Pour l'heure, aucun repreneur n'est sur les rangs, information que confirme à la fois, le gérant et la filiale de la SNCF chargée de commercialiser les espaces commerciaux.
Une pétition a été lancée par des clients pour demander son maintien.