Après deux années consécutives de résultats négatifs, les finances de l’université de Limoges dégagent un résultat net positif de près d'un million d'euros en 2017. Un effort dû en partie au gel d'une partie de la masse salariale.
Mardi, le conseil d’administration de l’université de Limoges a approuvé le compte financier 2017. Celui-ci dégage un résultat net positif de 926 000 euros. Une bonne nouvelle après deux années consécutives dans le rouge : en 2015, l’université accusait un déficit de 420 000 euros, et de 1,4 million d’euros en 2016.
Dans un communiqué, l’université explique que ces bons résultats sont "le fruit des efforts collectifs réalisés […] sur la politique des emplois, sur les dépenses de fonctionnement, ou encore sur le suivi et l’encaissement des recettes."Compte financier positif | Grâce aux efforts de la communauté universitaire, @unilim sur la bonne voie > https://t.co/Pj7tG77qu4 pic.twitter.com/eSa2wAF8xb
— Université Limoges (@unilim) 9 mars 2018
Mais les efforts financiers doivent continuer pour poursuivre le Plan de rétablissement de l’équilibre financier (PREF) de l’université, voté fin 2017 et qui s’étale sur cinq années.
Gel d'une partie de la masse salariale
La masse salariale est particulièrement dans le viseur des comptes de l’université. Le président de l’université, Alain Célérier, a annoncé que plusieurs dizaines de postes ont été gelés, c’est-à-dire non remplacés après un départ. A terme, ils devraient être une centaine "sur 1 850 emplois", nuance Alain Célérier.
L’université souhaite réduire la part qu’occupe la masse salariale dans son budget. Alors qu’en 2017, 83,4% de l’enveloppe financière était allouée aux salaires, l’objectif est de descendre en dessous de 81%. Les économies réalisées sur l’emploi permettraient ainsi, selon l’université, de développer les investissements pour financer de nouveaux projets.
Manque de financement de l’Etat
Les syndicats SNESUP-FSU (syndicat national de l'enseignement supériel) et SNES (syndicat national des enseignements de second degré) ont dénoncé, quant à eux les réductions d’emploi et la diminution, pour certains, de leur nombre d’heures travaillées. "Ce que le président de l'université appelle un plan de retour à l'équilibre financier, nous on appelle ça un plan social", lance Chloé Ouaked, co-secrétaire SNESUP FSU.
Mais Alain Célérier, lui, tempère : les bons résultats financiers permettent de maintenir l’attractivité de l’université de Limoges et donc sa viabilité.