Le dernier costumier français basé à Limoges en zone sud possède de grandes ambitions pour moderniser ses ateliers. France Confection prévoit de construire une usine 4.0 avec des embauches à la clé.
France confection, dernier fabriquant de costumes en France conçoit notamment pour la marque Smuggler. Repris par le groupe Molitor il y a un peu plus d’un an, son nouveau directeur Pierre Antoine Constantinides veut poursuivre sa restructuration et agrandir l’entreprise.
Vers le très haut de gamme
2020… un tournant pour l’entreprise française de textile. Les ambitions de son nouveau directeur s’annoncent brillantes. L’entreprise qui travaille déjà pour cinq marques françaises de luxe se dirige vers le très haut de gamme.
C’est une société en phase de transformation, c’est nécessaire parce-qu’ il faut s’adapter au marché. Et France confection est un peu en retard, tant au niveau technologique qu’au niveau façon de confectionner les modèles.
Une usine 4.0
France confection veut se tourner vers « la digitalisation 4.0 », c’est-à-dire développer des machines connectées avec le géant informatique Microsoft (qui a sollicité l'entreprise).
Loin de la machine à coudre et des outils traditionnels, ces nouvelles machines possèderont des écrans digitaux. « En cas de doute, par exemple, sur l’emplacement d’une étiquette, nos salariées pourront consulter une vidéo, qui explique et détaillent les opérations. Le temps de réaction est hyper rapide, c’est vraiment impressionnant » explique le directeur.
Des machines 4.0 qui seront aussi capables de prévenir d’éventuels pannes matérielles ou de rappeler aux employés les pièces à fournir par jour.
13 millions d’euros à obtenir
Pour se réaliser, le projet nécessite 13 millions d’euros. Alors l’entreprise a fait appel à un leveur de fonds, qui a déjà commencé à chercher des investisseurs. La Région et l’Etat devraient être partie prenante du projet.
En ce qui concerne la future implantation du site, France confection pourrait déménager de la zone sud de Limoges à la zone nord.
Si le projet aboutit, l’entreprise passerait de 90 à 150 salariés, d'ici 5 ans.