Grève ce 29 septembre 2022 : plus de 1000 manifestants à Limoges

C'est une mobilisation interprofessionnelle bien suivie à Limoges. Il y a aussi d'autres rassemblements à Brive, Bellac, Ussel et Guéret ce jeudi pour manifester contre la hausse du coût de la vie et revendiquer une augmentation des salaires, bourses et retraites.

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Au carrefour Tourny à Limoges, le cortège de manifestants s'est lentement élancé à 10h45. Education, santé, transports... l'appel à la grève nationale lancé par plusieurs syndicats a été entendu. Cheminots, enseignants, personnel de santé et des télécommunications mais aussi étudiants, retraités et salariés du privé sont descendus dans la rue pour dénoncer l'inflation et demander des hausses de revenus.

Dans l'enseignement primaire, le mouvement de grève concerne un enseignant sur cinq en Haute-Vienne, ce qui a contraint des communes à assurer un service minimum d'accueil des enfants. Près de 12% du corps enseignant du premier et second degré fait grève aujourd'hui dans le ressort de l'académie de Limoges, dans les trois départements du Limousin. Les bus de la STCL circulent en mode adapté pour toutes les lignes du centre ville de Limoges. A la SNCF, seuls 4 allers-retours Limoges-Paris sont prévus contre 9 habituellement.

Cette étudiante du syndicat FSE (Fédération syndicale étudiante) demande "une augmentation des bourses pour passer au-dessus du seuil de pauvreté, on a eu une revalorisation de 4% alors qu'on subit une inflation à quasiment 7%, ça a clairement des conséquences sur le budget étudiant"

Un budget qui contraint beaucoup d'étudiants à travailler en marge de leurs études sauf que "étudier c'est un droit, pas un privilège" peut-on lire sur l'une des pancartes étudiantes

Les étudiants sont obligés de faire un choix entre vivre et étudier et ils travaillent pour vivre tout simplement

Une étudiante de l'Université de Limoges - syndicat FSE

Du côté des cheminots, la CGT dénonce le gel des salaires pendant 8 ans et les réorganisations successives des postes. Le syndicat avance que l'augmentation obtenue en juillet 2022 a été absorbée depuis par la hausse des prix et des coûts de l'énergie.

On est là pour dénoncer toute la crise économique, demander des augmentations de salaires, de l'emploi et le respect des français

Fédération des cheminots CGT

Le syndicat CGT du groupe Legrand est également représenté.

"Le partage des richesses est totalement inéquitable en France. Chez Legrand qui fait des bénéfices énormes, on nous a donné que 50€ d'augmentation à la NAO (négociation annuelle obligatoire) et aujourd'hui l'inflation a dépassé l'augmentation. Les salariés ont perdu du pouvoir d'achat et l'entreprise commence déjà à nous opposer les hausses du coût de l'énergie pour notre NAO l'an prochain"

"SOIGNANT EPUISE" 

Sur l'un des gilets portés par les soignants du centre hospitalier de Saint-Junien, ces deux mots : "soignant épuisé". Le syndicat USD 87 du personnel soignant dénonce également l'effacement de la hausse de 3,5 % par une inflation de plus de 6 % et donc une baisse du pouvoir d'achat.

"Même quand on va travailler on perd de l'argent maintenant, souligne ce syndicaliste. Et la problématique des hôpitaux est toujours la même : le Ségur n'a rien changé du tout, ils ont beau nous expliquer que les fermetures de lits sont liées à un manque de personnel et sont donc temporaires, en attendant on a fermé des lits."

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