La guerre en Ukraine et en Russie a aussi lieu dans le cyberspace. De quoi craindre des risques de cyber-attaque de Moscou. La Nouvelle-Aquitaine a connu en janvier 2022, 1769 attaques qui ont été repoussées en 24h dans la ville de Limoges.
La Nouvelle-Aquitaine a décidé, début 2022, de mettre en place un dispositif de prévention et de riposte grâce aux compétences d’une unité de recherche de l’Université de Limoges. Avec la mise en place du télétravail due à la crise sanitaire, les hackers ont eu une nouvelle porte d’entrée.
Après l'hôpital de Dax ou encore la collectivité du grand Guéret, la riposte limousine est effective avec la mise en place d'une unité d'enseignement, nommée CRYPTIS à l'Université de Limoges :
- Des étudiants formés, pour décoder des cartes mémoires confiées sous scellée par les gendarmes.
- De la cryptographie, pour protéger des messages confidentielles
- Et la création d'une structure dédiée d'assistance aux victimes à Bordeaux
L’Université de Limoges a 35 ans d’expérience reconnue en matière de cyber-sécurité. Elle a rejoint en juin 2021, le centre d’excellence international de cybersécurité en tant que membre affilié.
La Nouvelle-Aquitaine, épargnée par la Russie ?
Aujourd'hui avec le contexte actuelle, la Russie a déjà attaqué des sites gouvernementaux ukrainiens. Et dans le cadre de la solidarité européenne, la France risque de ne pas être épargnée. Pour autant Thierry Berthie, relativise pour ce qui est de la Nouvelle-Aquitaine :
Il n'y a pas de base militaire sensible ici, on n'a pas de centrale nucléaire dans le Limousin, ni de site hypersensible lié à la base de défense. On n'est pas la région qui risque d’être ciblée en premier, mais tout dépend de l’évolution de ce conflit. Si une attaque est très large, il y a tout de même des victimes collatérales qui n’étaient pas visées au départ.
Thierry BerthierProfesseur de sécurité numérique à l’Université de Limoges
Ce qu’il faut retenir
Ces hackers n'agissent pas en toute impunité, dés la première infraction, ils sont soumis à une amende de 10 000 euros. Attention, si vous ne réagissez pas en amont, vos données seront volées. Il est donc préférable d’être vigilant. Les règles de prudence sont importantes, pour ne pas faire partie des victimes. Raphaël Nieto, Directeur de l'association limousine des professionnels des technologies de l'information et de la communication, nous donne quelques conseils concernant les mots de passe :
- Éviter de laisser des mots de passe par défaut ou
- D’avoir des mots de passe trop simples faciles à retenir le type 1,2,3 et 4.
- Choisir des mots de passe complexes avec des chiffres et des lettres et de jongler avec les majuscules et minuscules
- Et les changer régulièrement.
Si vous êtes victimes d’une cyberattaque ou que vous avez des doutes, le site cybermalveillance.gouv est accessible pour vous aider et renforcer la sécurité de vos outils.