Les personnes pauvres sont directement touchées par l'inflation, les associations qui leur viennent en aide aussi. En Haute-Vienne, des associations caritatives demandent à l'Etat de les soutenir, notamment en élargissant le bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie.
Aider les autres, c'est plus cher ! L'inflation touche tout le monde et tous les secteurs d'activité. Mais pour les plus précaires, comme pour ceux qui leur viennent en soutien, cette hausse des prix généralisée est particulièrement pénalisante.
Les associations caritatives voient leur nombre de bénéficiaires augmenter, et dans le même temps, leurs coûts de fonctionnement sont aussi en augmentation. Une équation impossible à résoudre, il faut donc faire des choix et couper dans les dépenses.
La Banque Alimentaire de la Haute-Vienne a débranché deux chambres froides pour faire des économies sur sa facture d'électricité. La présidente de l'association, Mireille Habert, explique limiter au maximum les temps de stockage des aliments pour diminuer sa consommation d'énergie globale. Une optimisation qui a ses limites, et l'hiver s'annonce compliqué, quand il faudra aussi chauffer les locaux.
La Banque Alimentaire de la Haute-Vienne dispose de 110 points de distribution dans le département, un maillage qui permet d'être au plus près des bénéficiaires, mais ce sont autant de sites qu'il faut financer. La facture de carburant est aussi en augmentation : +50% par rapport à l'année dernière, elle est passée de 1700 à 2500 euros par mois
Pour le Secours Populaire de la Haute-Vienne, le constat est identique. L'association a beau être solide, les bénévoles sont démunis face à la hausse des prix de l'énergie. Thierry Mazabraud, le président départemental demande à l'Etat d'intervenir en élargissant le bouclier tarifaire. Il souhaite que ce mécanisme mis en place par le gouvernement pour limiter la hausse des tarifs pour les particuliers soit étendu aux associations caritatives.