Au lendemain d’allocution du chef de l’État, les réactions des opposants à la réforme des retraites sont sans surprise en Haute-Vienne. L’amertume et la colère sont toujours présentes.
Étudiants qui bloquent (toujours) la faculté des lettres de Limoges, syndicalistes…
Leurs réactions sont unanimes, au lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, qui a pourtant dit avoir « entendu la colère », et qui a proposé une période de 100 jours pour favoriser l’apaisement et lancer un plan d’action.
Des paroles qui ne passent pas, auprès des représentants que notre équipe a interrogés.
"Cela fait un mois et demi que l’on est bloqué à la fac de lettres, mais il y en a eu une cinquantaine dans le pays. On réclame le retrait de la réforme des retraites, mais on réclame aussi plus de droits et plus d’avantages pour les étudiants, parce que ce n’est pas normal que l’on vive sous le seuil de pauvreté et que ce soit accepté en France ! Non, Emmanuel Macron ne nous a pas entendu, et ne nous entendra sans doute jamais !" Gabrielle Vieira, comité de mobilisation faculté de lettres de Limoges
"Une absence d’écoute et puis ne pas considérer le peuple, en fait, de passer au-dessus, de rester dans son chemin, ne pas vivre sur la même planète, ne pas avoir les mêmes préoccupations que le peuple, vraiment, c’est sidérant.". Philippe Bertolini, CFDT 87
"Cela fait six ans qu’il nous vend du rêve, cela fait six ans qu’il nous dit qu’il va améliorer les problèmes de santé, d’éducation nationale, les services publics… Pour moi, il n’y a toujours rien et il n’y a pas de raison que cela change aujourd’hui. Les 100 jours ? Il a bien fait de nous les proposer, cela veut dire qu’il a 100 jours pour ne pas appliquer la loi, la retirer, comme ça il n’y aura plus de réforme et tout le monde s’en portera mieux." Arnaud Raffier secrétaire général CGT 87
Point commun entre tous ces acteurs de la contestation : cette allocution du président de la république les a à nouveau rapprochés, pour préparer une journée du 1er mai qu’ils souhaitent historique en termes de mobilisation.
(avec E. Denanot)
