"Il faut des partenaires sur le long terme". Les start-ups espèrent s'illustrer pour les 10 ans de la French Tech

La French Tech, un label qui distingue les jeunes entreprises innovantes des territoires régionaux, fête ses 10 ans en 2023. De nombreux domaines d’activités sont concernés et les start-ups de Haute-Vienne, et plus généralement du Limousin, ne sont pas en reste.

L'anglicisme "French Tech" désigne un label de l'état qui reconnaît les territoires comme des écosystèmes d'innovation, avec des projets en phase avec les grands enjeux de demain. Les start-ups, c'est-à-dire les jeunes entreprises technologiques innovantes, qui en bénéficient peuvent ainsi être accompagnées vers les dispositifs de financement et les acteurs adéquats pour acquérir une visibilité nationale, voire internationale pour les plus chanceuses.

Le dispositif fête aujourd'hui ses 10 ans, occasion pour le Limousin de rappeler qu'il compte un nombre croissant de start-ups prometteuses sur son territoire.

Détection de tumeurs et réhabilitation d'appareils électroniques

"En 2020, on était à 50 start-ups immatriculées contre 80 aujourd'hui, il y a donc une progression qui est significative", estime Marie-Pauline Carpentier, chargée de mission de la French Tech Limousin. Selon l'ex-consultante en digital, le nombre d'emplois offerts par ces entreprises sur le territoire a presque doublé entre 2020 et 2022.

Aujourd'hui, la French Tech, c'est l'innovation dans tous les secteurs d'activité, avec une grosse dimension d'impact au niveau des projets, qu'il soit social, sociétal ou environnemental.

Marie-Pauline Carpentier, chargée de mission pour la French Tech Limousin

Parmi ces petites entreprises, on trouve par exemple Dyameo, qui travaille depuis 10 ans sur un procédé pour identifier des tumeurs ORL instantanément, et ainsi potentiellement diminuer la récidive de cancer. Basée à l'hôpital de Limoges, cette start-up recourt notamment à des molécules fluorescentes. "Si cette sonde est en contact ou pas avec un tissu tumoral, on va voir un changement de la lumière qui est émise en réponse", explique Alexis Saintamand, directeur scientifique de Dyameo. "Donc on va passer d'un spectre plat à un spectre qui présente des pics."

Mais pour obtenir des financements, l'appui du label French Tech est essentiel. "On prépare nos essais cliniques prochainement, donc évidemment il faut des partenaires sur le long terme", admet Cédric Enguehard, président de la start-up. "La French Tech amène ce label avec tous les partenaires autour qui identifient notre société comme innovantes."

Santé, agriculture, industrie... Les activités des start-ups sont multiples. Damla Yetik, elle, a préféré miser sur le recyclage pour créer son entreprise il y a un an. L'objectif : collecter d'anciens appareils pour tenter de les réhabiliter.

"On a tous par exemple des téléphones dans nos tiroirs, un magnétoscope qui traîne depuis des années ou encore des consoles qui ne fonctionnent plus, tellement on en a abusé", énumère la fondatrice de Co’lec.

Après des débuts compliqués, cette ingénieure de formation travaille aujourd'hui avec une vingtaine d'entreprises et cherche encore à élargir son activité dans un territoire qu'elle juge attractif. "Il y a des points positifs à être dans le Limousin. L'écosystème est beaucoup plus accessible, c'est donc beaucoup plus simple de solliciter les gens lorsqu'on a besoin d'aide."

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