L’Union sportive athlétique de Limoges fait partie de ces clubs de rugby en France qui traversent des mois financièrement compliqués. Après avoir rêvé de professionnalisme et de Pro D2, l’équipe évolue aujourd’hui en Fédérale 1. La réorganisation était devenue inévitable.
Des terrains en nombre au pied de Beaublanc la mythique salle de basket, et des enfants par centaines, crampons aux pieds et protège-dents en bouche. À voir l’effervescence les jours d’entrainement, difficile de penser que le club de l’USAL tente de se relever d’importants déboires sportifs et financiers.
Fini le projet ambitieux d’accession dans l’élite, les Limougeauds doivent redescendre les pieds sur terre. “On a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre, je ne sais pas, mais il faut que le rugby français et nous aussi, on arrête de rêver. Il faut réapprendre à compter et ne pas dépenser l’argent que l’on n’a pas”, résume un brin agacé Franck Dufour, l’un des vice-présidents. On était arrivés à une masse salariale beaucoup trop importante".
Le rugby français devient fou, c’est une surenchère permanente.
Franck DufourVice-président de l'USAL
Miser sur les jeunes pour reconstruire
À l’intersaison, après la descente de Nationale 2, certains joueurs ont déjà quitté l’USAL. Un nouvel entraîneur a posé ses valises sur ces terres de basket. À 32 ans, Jean Ric-Lombard fait partie de la nouvelle génération de coach “J’ai trouvé le projet intéressant, bâtir une équipe avec des jeunes, les faire progresser, nous n’avons que 23,7 ans de moyenne d’âge".
C’est un beau défi à relever.
Jean Ric-LombardEntraîneur de l'USAL
La Fédérale 1, c’est un autre monde
Un effectif jeune et parfois un peu désarmé face à certains vieux roublards ou anciens joueurs professionnels qui évoluent désormais en Fédérale 1. “ Notre jeunesse fait que nous sommes très mobiles avec un jeu rapide, mais parfois en face, c'est compliqué. On tombe sur des équipes avec plus d’expérience qui pourrissent un peu le jeu ”, reconnait Nicholas Finch le capitaine de l’équipe. Son coéquipier, lui aussi 3ᵉ ligne, a déjà la tête au derby de la semaine prochaine face à Tulle. “ En redescendant de Nationale 2, on est forcément la grosse équipe du coin à battre. Ce derby requiert une préparation particulière pour nous. C’est évidemment un match à gagner”, estime Corentin Schmitt.
Une victoire à Tulle positionnerait l’USAL de manière idéale dans la course à la qualification et aux phases finales. C’est l’objectif officiellement affiché cette saison, même si les joueurs et le staff ont toujours une remontée en Nationale 2 dans un coin de la tête.
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