Inflation. "On reste plus longtemps dans les villes qui nous accueillent" : la difficile équation pour les cirques face à la hausse des prix

Le cirque Zavatta est un cirque familial qui subit de plein fouet la crise économique. Hausse des tarifs de l'électricité, du prix du carburant... pour faire face, ces professionnels ont changé leur pratique, mais à terme, une augmentation du billet d'entrée n'est pas exclue.

C'est très difficile, je ne vous cache pas que, par rapport à l'année dernière, le coût est beaucoup plus important." 

Lorna Delayen

Cirque Rico Zavatta

Pour Lorna Delayen, les mauvaises nouvelles s'accumulent ces derniers mois au cirque Zavatta : le déplacement des 10 poids lourds et de la dizaine de remorques du cirque coûte de plus en plus cher en raison de la hausse des prix du carburant. Alors pour limiter la casse, car le budget transport représente 50% du budget du cirque Zavatta, le programme de l'année a été modifié :

On a réduit les étapes, on reste plus longtemps dans les villes qui nous accueillent. Au lieu de faire un week-end, avant, on se produisait deux jours, on va maintenant se produire sur une semaine. Ça limite les déplacements et les frais de carburant.

Lorna Delayen

Cirque Rico Zavatta

Autre problème de taille : les coûts liés aux emplacements et à la publicité. La jeune femme nous explique que certaines communes ont doublé leur tarif en raison de la hausse du prix de l'électricité ou de l'eau. Cette dernière nous montre ensuite une affiche de promotion distribuée dans les communes où le cirque fait escale :

Il y a deux ans à peu près, ça valait 4 euros TTC, et cette année, c'est 9 euros hors taxe pour une affiche comme ça. Quand vous savez qu'on en met 200 par ville… Vous imaginez le budget que ça représente !

Lorna Delayen 

Là encore, la petite entreprise a fait le choix des économies en sortant d'anciens stocks qui sont redistribués. 

Fort heureusement, les animaux sont beaucoup moins nombreux dans le cirque cette année, mais il reste encore des animaux dont il faut s'occuper, des poneys, chevaux, lamas, ainsi qu'un chameau et un dromadaire, qui nécessitent la livraison de foin, de luzerne, de granulés et granulés... et là encore, la facture est de plus en plus salée. 

Pour le cirque finalement, la seule chose qui n'a pas augmenté, c'est le prix du billet pour la clientèle. Cette dernière répond présent, mais combien de temps l'équation restera-t-elle viable pour la 15aine de personnes qui vivent de cette activité familiale ? Pour Alexandre Combellas, il faudra "au bout d'un moment augmenter nos places."

Mais pour l'heure, les spectateurs limougeauds peuvent profiter du spectacle d'1 h 30 au même tarif. 

L'actualité "Culture" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Nouvelle-Aquitaine
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité