La French Tech Limousin regroupe aujourd'hui un peu plus de 70 start-up et, en deux ans, le nombre d'emplois a presque doublé. Une dynamique qui devrait permettre le renouvellement de son label.
Permettre aux idées de se concrétiser, accélérer leur réalisation, c'est ainsi que l'on pourrait résumer le label "French Tech". Partout en France, il regroupe des start-up, des entreprises innovantes, en voie de développement.
En Limousin, la French Tech est née en 2016. Elle regroupait alors des start-up de Limoges et des environs autour du secteur de la silver économie. Trois ans plus tard, elle s'est étendue à l'ensemble de la région, et les secteurs d'activité se sont aussi élargis : l'environnement, la santé, l'industrie…
Contre l'isolement
"Notre démarche est très pragmatique," indique Marie-Pauline Carpentier, community lead de la French Tech Limousin.
Parmi les actions mises en place pour les membres de la French Tech, il y a notamment les afterworks pour mettre en relation les plus anciens de la French Tech avec les plus jeunes dans un partage d'expérience, sur une question précise, concernant la recherche de subventions, l’emploi… les thèmes sont variés.
Autre événement : le moneytime, lors duquel les financeurs publics et privés de l'économie numérique se présentent aux start up.
Gagner du temps
En janvier dernier, parmi 9 candidats, Matthias Monneron a remporté la première place de la Start-up battle de la French Tech Limousin, pour les porteurs de projets.
Avec sa start up Ecométrique , il invente une nouvelle technique pour analyser les micropolluants de l’eau. Ce qu’il a gagné, en entrant dans le giron de la french tech, "c’est un énorme gain de visibilité , explique-t-il, "au niveau local et national".
Le jeune chef d’entreprise vient en effet de participer au salon VivaTech à Paris, le plus grand salon européen des start-up et de l’économie numérique "un véritable tremplin pour se faire connaître ", précise-t-il, dont il a bénéficié grâce au label French Tech.
Aujourd’hui, à lui de concrétiser les nombreux contacts pris sur ce salon. Pour peut-être devenir une petite start-up de Limoges, connue dans le monde entier ! ("une reconnaissance nationale nous conviendrait", précise Matthias Monneron)
Car de belles histoires, il y en a au sein de la French Tech Limousin.
Comme celle de Dynadmic, spécialisée dans le décryptage des vidéos pour proposer de la publicité aux internautes en fonction de leur centre d’intérêt, l'entreprise a des bureaux en Colombie, à Dubaï, aux Etats-Unis …
Willo, spécialisé dans les objets connectés du domaine dentaire, a également un rayonnement international.
Les emplois
Mais les emplois restent-ils à Limoges ? "C’est une des caractéristiques de la French Tech Limousin, explique Marie-Pauline Carpentier. Dynadmic a toujours son siège social à Limoges, tout comme Willo qui a gardé une équipe technique ici".
D’autres se développent sur le territoire.
C’est le cas d’Axioma, spécialisée dans les biostimulants pour l’agriculture, alternatifs aux glyphosates, l’entreprise s’est agrandie à Saint-Pantaléon-de-Larche en Corrèze, et recrute sur place. Une quarantaine de postes en 2022.
L’avenir
Grâce au développement de start-up comme Axioma, la French Tech Limousin a quasiment doublé le nombre d’emplois en 2 ans, passant de 250 à 450 entre 2020 et 2022.
Les emplois ont aussi augmenté grâce à la croissance du nombre de start-up. Elles étaient 50 en 2020, on en compte 70 aujourd’hui.
Une dynamique qui devrait porter la French Tech Limousin vers le renouvellement de son label. Valable trois ans, il arrive à terme cette année.