Inquiétudes autour de la rentrée scolaire en Limousin

Alors que les élèves limousins vont retrouver leurs établissements le jeudi 2 septembre, cette rentrée scolaire 2022 pose diverses questions, du nombre de professeurs aux conséquences de la crise énergétique, entre autre.

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Inquiétude dans l’Éducation

Si la motivation est là, stress et inquiétude sont également des mots qui reviennent dans la bouche des professeurs, titulaires ou contractuels, et de leurs représentants syndicaux, à quelques heures à peine de la rentrée scolaire. 

Stress car certains débutent et, chez les contractuels notamment, la formation a été quelque peu accélérée. 

Il faut dire, le ministre de l'Education lui-même, Pap Ndiaye, a évoqué "un contexte de tension inédite pour le recrutement des professeurs", avec pas moins de 4 000 postes non pourvus au concours des enseignants au niveau national, dont plus de 1 100 dans le premier degré.
Le recours aux contractuels a donc été plus que jamais nécessaire, et le ministre a annoncé un concours exceptionnel pour en titulariser certains. 

En attendant, si le rectorat promet un accompagnement adéquat de ces nouveaux, les syndicats craignent qu’il ne puisse être effectif et de même niveau partout, notamment en milieu rural. 

En Limousin, sur les quelques 4 500 enseignants dans le second degré, on compte près de 250 contractuels, dont 15 ont été engagés pour la toute première fois.
Et, selon le rectorat, il n’y aurait que 5 postes vacants, sur des spécialités de niche dans les lycées professionnels. 

Un rectorat qui reconnait cependant, rejoint en cela par les syndicats d’enseignants, que la situation pourrait se tendre face à certaines absences ou, justement, des particularités de spécialisation. 

Dans le premier degré, la situation est moins consensuelle.
Carole Drucker-Godard, la rectrice de l'Académie de Limoges annonce qu’il n’y a pas de poste non pourvu, quand Pierre Gautré, secrétaire UNSA-Limousin, avance lui le chiffre de 150, notamment dans les personnels remplaçants et/ou spécialisés en accompagnement. 

Autre inquiétude, qui pèse forcement sur les difficultés de recrutement : la question des salaires.

Alors qu’un un enseignant titulaire du Capès débute son année de titularisation à 1 640€ nets par mois, soit à peine plus de 1,2 SMIC, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé le 25 août que la revalorisation générale des salaires des professeurs allait se poursuivre, afin que nul ne débute sa carrière "à moins de 2 000€ net" par mois. 

Inquiétude chez les collectivités 

Si elles ne gèrent pas les problèmes d’enseignants, les collectivités locales et territoriales, elles, gèrent en tout cas les structures, écoles pour les mairies, collèges pour les départements, lycées pour les régions. 

Et là, ce qui inquiète fortement, c’est la hausse des dépenses, en matière d’énergie et de restauration notamment. 

Un simple exemple en Corrèze : le coût de la facture énergétique pour les collèges, à la charge donc du département, devrait passer de 1.3 millions d’euros à 1.8 millions !
Et encore, Pascal Coste, le président du département, estime que la Corrèze pourra faire face, notamment parce qu’un quart des établissements a déjà fait l’objet de rénovations énergétiques. 

Quant à la restauration, on annonce des hausses de 5 à 10%.

Quand la Corrèze a choisi de ne pas encore augmenter le prix des repas dans les cantines de ses collèges, mais y réfléchit, la ville de Limoges, elle, a déjà appliqué une hausse de 8.9% en moyenne du prix des cantines de ses écoles.

 

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