"Je vérifie si le train va bien à Limoges" : que sait-on de l'altercation entre Eric Zemmour et un militant CGT ?

Une enquête est ouverte par le parquet de Limoges et une plainte a été déposée. Le membre de la commission exécutive de la CGT cheminots de la Haute-Vienne a été interpellé en gare des Bénédictins après une altercation avec l'ancien candidat à la présidentielle. Il est soupçonné d'avoir proféré des insultes antisémites, version contestée par le syndicat.

Mercredi 21 juin, dans la matinée, Eric Zemmour se rend à Limoges pour une séance de dédicace de son dernier livre. Sur le quai, il croise Frédéric Tronche, syndicaliste cheminot limougeaud, avec qui il aurait eu une altercation.

À l'arrivée à Limoges, le militant est interpellé en gare des Bénédictins et placé en garde à vue. Il sera libéré à 23 h 05, bien après le départ d'Eric Zemmour. 

Selon le procureur de Limoges, une enquête est ouverte pour "injures publiques à caractère racial et religieux", et le parquet cherche et auditionne actuellement des témoins.

Une plainte a été déposée par Eric Zemmour, information confirmée par le parquet et le service communication du polémiste. 

Les propos tenus au cœur de l'enquête

L'affaire a tout de suite fait réagir au plus au niveau de la CGT et du parti Reconquête!.

Mercredi soir, Sophie Binet, secrétaire générale du syndicat, s'est indignée sur Twitter. "Frédéric Tronche, militant de la CGT cheminots [...] croise Eric Zemmour dans le train pour Limoges. Il interroge le contrôleur pour savoir si le train ne va pas à Vichy. Résultat : il est en GAV depuis 14 h 30, accusé... d'antisémitisme. Tout va bien".

Joint par téléphone, l'entourage d'Eric Zemmour donne une tout autre version, celle relatée dans la plainte déposée au commissariat de Limoges. D'après son attachée de presse, deux altercations auraient eu lieu, une première sur le quai de la gare Austerlitz à Paris, où le militant aurait lancé, selon elle, au polémiste : "tu prends le train pour Auschwitz ?". La deuxième, sur le quai de Limoges-Bénédictins, où Frédéric Tronche aurait demandé si le train se rendait à Dachau.

À noter qu'un post Facebook, issu du profil du syndicaliste, a été relayé par nos confrères de Check News puis sur les réseaux sociaux. Ce tweet aurait été publié pendant le trajet en train : "Zemmour dans mon train... Je vérifie si le train va bien à Limoges... peur qu'il aille en Pologne". Le post a depuis été supprimé, mais la CGT confirme qu'il a bien été posté. Arnaud Raffier, secrétaire général de la CGT Haute-Vienne, parle d'une interprétation fallacieuse des propos de Frédéric Tronche : ce dernier précise que ce post aurait été posté dans un contexte bien particulier, faisant référence à l'histoire du Limousin pendant la Seconde Guerre Mondiale.

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