Deuxième jour du procès de Khelifa Tlemsani devant la cour d'assises de Limoges. Il est accusé du meurtre du jeune Radouane Souab, tué de deux coups de couteau en juillet 2020 dans le quartier des coutures à Limoges.
Moment extrêmement pénible, ce jeudi matin, lorsque la médecin légiste s'approche de la barre, pour détailler les lésions de Radouane Souab, photos à l'appui. Insoutenable même pour la maman qui quitte la salle.
L'autopsie réalisée montre une seule plaie au niveau de l'abdomen. Pourtant, ce sont bien deux coups fatals qui lui ont été portés, selon l'experte. "Même s'il n'y avait qu'un orifice d'entrée. En réalité, il y avait deux impulsions qui ont provoqué deux plaies extrêmement profondes dans le corps de Radouane Souab, précise Me Juliette Magne-Gandois, avocate des parties civiles. Ce qui met à mal les explications livrées par monsieur Tlemsani."
Confus, l'accusé tente d'expliquer devant la cour qu'il n'a porté qu'un seul coup. La deuxième impulsion serait, selon lui, accidentelle. L'homme aurait trébuché sur la victime.
"Deux coups donnés par l'auteur, cela signifie que l'auteur a voulu donner la mort, ce qui n'est pas le cas de monsieur Tlemsani. En réalité, il donne un coup, plaide Me Oriane Chevallier, avocate de la défense. Ensuite, c'est un basculement des deux corps, il y a un deuxième trajet intracorporel. Donc, il n'y a pas d'intentionnalité, de volonté de tuer."
Coups mortels ou homicide volontaire, ce sera à la cour de le déterminer. La peine associée allant du simple au double : quinze ou trente ans de réclusion criminelle.