Le procès de Khelifa Tlemsani a démarré ce mercredi 14 juin, pour trois jours, à la Cour d'Assises de Haute-Vienne à Limoges. L'homme est accusé du meurtre de Radouane Souab qui a perdu la vie en juillet 2020 dans le quartier des Coutures après avoir reçu au moins deux coups de couteau. La première matinée d'audience a été marquée par le départ de la maman de la victime de la salle d'audience, en larmes.
Les Assises de Haute-Vienne à Limoges accueillait ce mercredi 14 juin 2023 le procès de Khelifa Tlemsania, accusé du meurtre de Radouane Souab. Le jeune homme de 18 ans avait été mortellement blessé à l'aide d'une arme blanche dans le quartier des Coutures à Limoges le 9 juillet 2020. Le procès va durer trois jours et cette première journée était chargée d'émotion.
La matinée était consacrée à la lecture de l'ordonnance de mise en accusation, à l'enquête de personnalité et à l'audition d'un enquêteur de police. Mais dès le rappel des faits, face à cette violence, la mère de Radouane Souab quitte la salle d’audience, en larmes.
Rappel des faits
Il y a trois ans, en juillet 2020, une altercation éclate en pleine journée dans le quartier des coutures entre deux individus : Radouane Souab, 18 ans, et Khelifa Tlemsani, 24 ans au moment des faits. Un différend familial impliquant le petit frère de l’accusé en serait la cause. La police nationale, en patrouille, intervient. Les jeunes hommes se dispersent. Mais moins de 5 minutes après être partis, les policiers reçoivent un appel pour une agression au couteau. Car l’accusé est revenu à la charge, cette fois-ci armé d’un couteau de boucher - une lame de 35 centimètres de long - qu'il est allé chercher chez lui, ce qu'il a reconnu pendant l'audience. Il assène au moins deux coups dans l’abdomen de Radouane Souab avant de prendre la fuite. Sur place, les secours n’ont pu que constater le décès : la lame a touché l'abdomen et la colonne vertébrale. L'hémorragie était si importante qu'il a été impossible de réanimer la victime.
L’accusé est ensuite reconnu par hasard au commissariat par une témoin alors qu’il venait déposer plainte. Devant la cour, le mis en cause reconnaît avoir porté les coups sans intention de tuer. Le parquet n’a pas retenu la préméditation estimant qu’il a agi sous le coup de la colère mais il est poursuivi pour homicide volontaire. Il risque trente ans de réclusion criminelle.
Trois jours d'audience prévus
L'après-midi est consacrée à l'audition des témoins, dont l’ami qui accompagnait la victime et qui a pris part à l’altercation : Dylan S. Il aurait tenté de s’interposer entre les deux. Dans sa déposition, l'accusé indique, lui, avoir été insulté et roué de coups par Radouane Souab et Dylan S. Sauf que ces révélations ont été faites une semaine après les faits : le légiste n'a relevé aucune lésion traumatique sur le corps de Khelifa Tlemsania.
Le procès doit durer trois jours. Jeudi, ce sera au tour de la famille de la victime d'être entendu.
Khelifa Tlemsani avait déjà participé à un procès aux Assises à Limoges mais pas sur le banc accusé. C'était en 2013 pour le procès des meurtriers de son frère Nordine Tlemsani, lui-même assassiné à l’arme blanche.