Le procureur de la République de Limoges s'intéresse à d’éventuels détournements de fonds au préjudice de la fondation du patrimoine. Nous avons contacté Jean-Claude Boisdevezy par téléphone.
Le procureur de la République de Limoges, Gilbert Emery, a décidé d'ouvrir une enquête sur d'éventuels détournements de fonds au préjudice de la Fondation du patrimoine.
Il n'y a pas de plainte, mais cette initiative est liée à l'article de Médiapart consacré à la gestion de l’ancien délégué de la Fondation du patrimoine en Limousin, Jean-Claude Boisdevésy.
Gilbert Emery a déclaré ce soir à l'AFP : "Devant les révélations du site Mediapart, j'ai, comme je le fais toujours, attendu qu'une plainte soit déposée. Un mois s'est écoulé, et je considère désormais que cette plainte ne viendra pas. C'est très désagréable pour moi de constater que des infractions financières sérieuses ont été avancées et que personne n'a bougé. Je ne suis pas payé à regarder passer les trains"
Pour l’heure, il ne s’agit que de rechercher des éléments constitutifs d’une infraction.
L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Limoges.
Audit
La Fondation du patrimoine avait déjà décidé de procéder à une mission d'expertise et de vérification des comptes de son antenne en Limousin.
Les conclusions de cet audit seront rendues demain.
Le lundi 5 décembre 2016, le site d'information Médiapart avait révélé "un comportement coupable, mais toléré" de la part de Jean-Claude Boisdevésy. Délégué régional de la Fondation du patrimoine à titre bénévole, il lui est reproché "des notes de frais somptuaires" évaluées pour l'année 2015 à plus de 34.000 euros, mais aussi la facturation de loyers à la Fondation pour la mise à disposition de locaux, appartenant à lui, à sa femme ou à son fils.
Jean-Claude Boisdevésy "confiant"
Contaté par téléphone, Jean-Claude Boisdevésy se dit confiant, et même heureux que la justice se saississe du dossier : "Je suis serein et confiant face aux accusations de médiapart. Mais mon image sociale est ruinée"