Le festival Éclats d'Email, jazz édition 2024, a débuté ce jeudi 14 novembre. Le public limougeaud a été envoûté. C'est la chanteuse finlandaise Ina Forsman qui a inauguré la soirée dans un Opéra de Limoges qui affichait complet.
Des éclats de voix soul ont retenti dans l'opéra. La chanteuse Ina Forsman, tenue et cheveux couleur corbeau, a subjugué le public. À la fin de la prestation, les Limougeauds n'ont pas hésité à applaudir le talent de la jeune finlandaise. "La voix est incroyable, les musiciens sont super et le public était extra", décrit un homme, le sourire aux lèvres, conquis par la performance.
Elle avait un look d'enfer, une pêche d'enfer, c'est un plaisir et cette voix, c'est extraordinaire. Elle passe à travers tout.
Un spectateur
Une pépite finlandaise
À seulement trente ans, la diva soul venue de Finlande à la voix transperçante propose un répertoire inspiré tout droit des années 60 et 70, un âge d'or fantasmé.
"Peut-être que j'aurais pu devenir une superstar à cette époque, car la musique soul était une musique populaire. Mais, il y a aussi beaucoup de mauvaises choses qui se sont passées. Il y avait peu de droits pour les femmes", confie la chanteuse, quelques heures avant le concert.
Sur scène, les musiciens viennent du monde entier : Irlande, Albanie et même Nouvelle-Zélande. Ils se sont tous rencontrés à Berlin, capitale culturelle bouillonnante où la scène jazz se réinvente.
"Le fait d'avoir des artistes comme ça, ça permet de réveiller tout le monde, de réveiller aussi des artistes qui ont un certain âge dans le domaine de jazz et de la soul et donner à des jeunes l'envie d'utiliser ce type de répertoire", explique Jean-Michel Leygonie, directeur artistique du festival.
Ina Forsman retournera dans son pays natal après le festival pour une tournée 100% finlandaise. À Limoges, le festival Éclats d'Email continuera de battre son plein jusqu’au 24 novembre. Ce week-end, vous pourrez retrouver sur scène le meilleur du jazz comme Spike Up, Altaïr, le duo Rouilhac et Tortajada, Keziah Jones, AMG ou encore James Brandon Lewis.
Récit de Rémi Carton et Sarah Boana